L’orientalisme en Europe. De Delacroix à Matisse <br> <br> Centre de la Vieille Charité, Marseille

Du 28 mai 2011 Au 28 août 2011
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Description

L'exposition est organisée par la Rmn-Grand Palais et la [ville de Marseille->http://www.marseille.fr/sitevdm/culture/expositions-temporaires] en collaboration avec les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles et la Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung, à Munich.
Elle est présentée aux Musées royaux des Beaux-Arts du 15 octobre 2010 au 9 janvier 2011 puis à la Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung, à Munich du 28 janvier au 1er mai 2011.

La fascination pour l'Orient qui traverse l'histoire de l'art occidental connait un essor tout particulier au XIXe siècle.
Entre la campagne d'Egypte de Bonaparte (1798-1801) et le séjour de Matisse en Afrique du nord (1906), l'Orientalisme va connaître son véritable âge d'or. Les vues d'Egypte rapportées par les artistes qui accompagnèrent Bonaparte constituent, avec l'illustration des premiers actes de la légende napoléonienne, les premiers jalons d'une nouvelle découverte du monde oriental par le public européen. En suscitant un engouement dans toute l'Europe pour le passé pharaonique, elles initient
un mouvement d'intérêt général et durable pour tout ce qui touche à l'Orient : {Au siècle de Louis XIV on était helléniste, maintenant on est orientaliste} pourra dire Victor Hugo.

L'Orientalisme est indissociable de l'expansion coloniale européenne. Le déclin de l'empire ottoman, l'implantation des puissances européennes au Moyen-Orient, en Afrique du Nord vont ouvrir aux artistes les portes d'un monde qui restait jusque-là difficilement accessible. Le choc de cette rencontre leur ouvre de nouvelles perspectives. Au cours de son voyage au Maroc en 1832, Delacroix pensera trouver dans le dépaysement oriental des réponses à son profond désir de renouvellement. L'Orient lui apparaît comme le lieu de l'exaltation des sens, et l'Antiquité, qui est la référence commune de tous ces peintres de culture classique, semble ressusciter sous ses yeux avec les couleurs de la vie.

La première génération de ces artistes fixe ainsi les traits fondamentaux d'un imaginaire que tant d'autres reprendront tout au long du siècle : ainsi d'Ingres à Gérôme, le succès continu de la représentation particulièrement fantasmée du Harem conforte l'idée de la troublante sensualité orientale. Loin des brumes de l'Europe, la puissance de la couleur et de la lumière s'exprime dans la splendeur des costumes ou l'exaltation des paysages grandioses et tout particulièrement du désert.

Bientôt les peintres seront nombreux à faire le voyage vers l'autre bord de la Méditerranée, certains d'entre eux y faisant même de longs séjours. Ils se confronteront alors à la réalité des paysages, de la vie quotidienne des
populations conquises. Très vite, parallèlement aux fictions exotiques et colorées qui connaissent un succès sans cesse grandissant auprès du public européen, un autre regard se développe, plus réaliste, déjà ethnographique,
attentif à l'autre, et à sa fascinante différence.
Les grandes figures de la Modernité, elles non plus, ne resteront pas insensibles à la tentation orientale. Renoir, Matisse, Kandinsky et Klee, feront comme tant d'autres le voyage en Orient. Mais si dans leurs oeuvres les {leitmotive} les plus éprouvés de l'Orientalisme sont bien présents, Odalisques, paysages lumineux, villes blanches écrasées sous le soleil, leur approche toute personnelle n'est visiblement plus la même. En renouvelant si radicalement le genre par leurs recherches plastiques, d'une certaine manière ils y mettront fin en lui donnant une toute autre signification.

Avec plus de 120 oeuvres, peintures et sculptures, venant des plus grandes institutions internationales et de collections particulières, l'exposition {L'Orientalisme en Europe, de Delacroix à Matisse}, offrira un vaste panorama de l'orientalisme, non seulement en France mais aussi dans toute l'Europe : aux côtés des chefs-d'oeuvre d'Ingres, Delacroix, Fromentin, Gérôme, figureront des oeuvres d'artistes anglais, comme Lewis ou Alma-Tadema, allemands, (Bauernfeind, Müller), belges, (Portaels, Evenpoel), espagnols,(Villegas, Sorolla) italiens, (Fabbi, Simoni), et même un orientaliste turc, formé à Paris, Osman Hamdi Bey. Renoir, Matisse, Kandinsky, Klee, Macke, illustreront le dernier chapitre de l'exposition consacrée à l'Orientalisme moderniste.

Cette exposition a été réalisée grâce au soutien financier de BNP Paribas et avec le concours de la Macif.

Cette exposition est présentée par la Ville de Marseille et la Rmn-Grand Palais. Un avant-goût des grands événements qui se dérouleront en 2013, à l'occasion de Marseille Provence, Capitale Européenne de la Culture !
Renseignements et informations supplémentaires [www.marseille.fr-&gt;http://www.marseille.fr] ou par téléphone : Allô Mairie~0810~813~813

Commissariat

Marie-Paule Vial, directrice du musée national de l'Orangerie des Tuileries
Luc Georget, conservateur au musée des Beaux-Arts de Marseille

Adresse

Centre de la Vieille Charité
2 rue de la charité
13 002 Marseille

Publication

catalogue de l'exposition
broché, 28 x 24 cm, 320 pages, 264 illustrations, 39 €
coédition éditions de la Rmn et du Grand Palais, Paris (2011) / ville de
Marseille

Partenaires

Horaires

Tous les jours de 10h à 18h sauf lundi et jours fériés, nocturne le vendredi jusqu’à 22h

Tarifs
Plein tarif : 10 €, tarif réduit 6 €
Audioguides : 4 €