Fantin-Latour : des portraits modèles

28 octobre 2016
Du 14 septembre 2016 au 12 février 2017, Henri Fantin-Latour est l'invité d'honneur du Musée du Luxembourg. Un artiste à part, sensible, à fleur de peau, aux multiples facettes, que nous vous proposons de découvrir.

Fantin-Latour, La famille Dubourg - © RMNGrand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

La décennie 1870 est celle de toutes les confirmations pour Henri Fantin-Latour. Elle s’ouvre sur les coups d’éclat que constituent les deux derniers portraits de groupe de jeunesse, voit la consécration du portraitiste, tandis que les natures mortes lui offrent un champ d’observation extrêmement fécond.

Son équilibre personnel est par ailleurs bouleversé, avec le départ de ses sœurs et le décès de ses parents. « J’ai achevé mon éducation d’homme et de peintre », écrit-il en juin 1871, à l’issue du siège de Paris et de la Commune. Changé par ces épreuves, désormais indépendant, il épouse en 1876 Victoria Dubourg, elle aussi peintre de natures mortes.



Sans modifier les principes de son travail, Fantin se tourne vers de nouveaux modèles, exécrant vite les portraits de commande. Austères, loin de toute séduction facile, les portraits de ses proches n’en suscitent pas moins de vibrants éloges.

La nature morte quant à elle, souvent présentée comme pure besogne alimentaire, lui offre de profondes satisfactions. Peu connu de son vivant par ses compatriotes, ce pan de son œuvre est pléthorique : on dénombre aujourd’hui plus de 500 toiles peintes par Fantin dans la maison familiale de Buré, dans l’Orne.







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