Félix Vallotton

7 octobre 2013
Félix Vallotton est un artiste peintre et graveur de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Félix Vallotton a la double nationalité suisse, d'origine, et française qu'il obtient en 1900. Il rejoint le groupe des Nabis (1889-1903) en 1897. Il est aussi écrivain.

Carte d'identité

Félix Vallotton (1865 -1925), Autoportrait, 1897. Huile sur carton, 59,2 x 48 cm. Paris, musée d'Orsay © Fondation Félix Vallotton, Lausanne



Nom de naissance : Vallotton

Prénoms : Félix Édouard



Date de naissance : 28 décembre 1865

Lieu de naissance : Lausanne, Suisse

Nationalité : suisse et française à partir de 1900

Profession : artiste peintre, graveur (xylographe)

Nom d’artiste : Vallotton

Date de décès : Vallotton s'éteint le 29 décembre 1925, à Paris, d'un cancer, il avait 60 ans. 

Sa signature

Côté famille

Le 28 décembre 1865, Félix Édouard Vallotton naît à Lausanne (Suisse francophone). Son père exerce le métier de droguiste puis de fabricant de chocolat. Sa mère s'appelle Emma Roseng originaire de la ville de Berne (Suisse germanophone) issue d'une famille de boulangers. Félix a un frère et une soeur, il vit dans un milieu bourgeois protestant.

Vallotton se marie en 1899, à 34 ans, avec Gabrielle Rodrigues-Henriques, une riche veuve, mère de trois enfants. 

 

Formation

Dès l’âge de 15 ans, il peint ses premiers tableaux et date ses dessins – aurait-il déjà l'idée de devenir un artiste ?



À l’âge de 17 ans, en 1882,  son choix de carrière est fait, il part s'installer à Paris où il suit les cours de peinture de Jules Lefebvre (réputé pour ses nus féminins) et de Gustave Boulanger, à l'académie Julian, école privée de peinture et de sculpture.



À 18 ans, en 1823, il est admis à l'École des beaux-arts de Paris qu'il n'intègre pas. Il préfére continuer sa formation à l'Académie Julian.



À l’âge de 20 ans, en 1885, il expose le portrait de Monsieur Ursenbach au Salon des artistes français.

Il vient régulièrement au Louvre pour copier les maîtres. Il apprécie particulièrement les œuvres des artistes allemands Holbein et Dürer et des italiens, Léonard de Vinci et Antonello de Messine.



Le jeune artiste, méthodique, commence à dresser la liste chronologique de ses œuvres dans un répertoire appelé le livre de raison. 



Premier succès : 

En 1885, aux Salon des Champs-Élysées et Salon suisse des beaux-arts, à Genève, il présente l'Autoportrait ci-dessous qui lui vaut une mention honorable au Salon des Champs-Élysées. Il aime à représenter les portraits des membres de sa famille. 

En 1889, à l'Exposition universelle de Paris, il obtient une autre mention honorable avec un portrait de vieillard, Monsieur Ursenbach (Zurich, Kunsthaus Zürich).

Félix Vallotton (1865 -1925), Autoportrait à l'âge de 20 ans, 1885. Huile sur toile, 70 x 55,2 cm. Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts
 

Caractère de sa peinture

Un portraitiste de talent

Vallotton commence sa carrière en se spécialisant dans l'art du portrait. Alors à Paris, il écrit à ses parents, en 1889 : "Que voulez-vous c'est mon goût et c'est la seule chose que je risque le plus d'avoir du succès". 

Il aime le dessin et les lignes pures – il trouve son inspiration dans les œuvres de Hans Holbein (peintre allemand de la fin du XVe et du début du XVIe xiècle) observées au musée du Louvre. Ses portraits sont de grande qualité. Ils restituent fidèlement le physique et le caractère de ses modèles. Mais il cherche aussi l'originalité en dépassant les règles de l'art, comme dans le portrait de son ami Félix Jasinski. Il donne au chapeau haut-de-forme plus d'importance qu'au  modèle. Son maître d'atelier le lui reproche. Félix d'un caractère pas facile quitte l'Académie Julian.

 
Félix Vallotton (1865 -1925), Félix Jasinski tenant son chapeau, 1887. Huile sur toile, 65,5 x 60,5 cm. Helsinski, Atheneum Art Museum, Finnish National Gallery

Un graveur hors pair qui modernise la xylographie

À la fin du XIXe siècle, les estampes japonaises s'exposent à Paris. Produites à partir de gravures sur bois (xylographie), elles vont redonner goût  pour cette technique à certains artistes dont Vallotton fait partie. 

Dès 1891, il commence à produire de nombreuses images montrant, la société contemporaine, la vie urbaine, d'une manière plutôt cynique. Ses gravures prennent une forme nouvelle et moderne. Vallotton sort de l'ombre. Le groupe des nabis reconnaît dans les gravures de Vallotton leurs principes picturaux. Son ami Edouard Vuillard l'introduit auprès des membres de la Revue blanche, la revue des nabis, dans laquelle il publiera ses gravures. Il y écrit également des articles.

 

Félix Vallotton (1865 -1925), Les instruments de musique, La Flûte, 1896. Xylographie, 22,4 X 18 cm. Paris, Bibliothèque Nationale de France



Qu'est-ce qui est moderne dans les gravures de Vallotton: 

-les points de vue originaux

-les cadrages nouveaux

-le contraste entre des aplats noirs et et les zones blanches, pas de valeur intermédiaire, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de gris,  mais noir à 100% et blanc à 100%.

-personnages dynamiques 



Sa gravure inspire sa peinture



La gravure à succès de Vallotton lui permet de revoir sa façon de peindre. 

Il va appliquer son nouveau style dans Bain au soir d'été, illustré ci-dessous. Cette toile exposée au Salon des indépendants, en 1993 sera l'objet de moquerie des visiteurs. 

Cette oeuvre présente un sujet classique de la peinture: les femmes au bain et fait références à des maîtres anciens. Il n'y a pas de perspective, les couleurs sont posées en aplats selon les principes de la peinture nabie.



 

Félix Vallotton(1865-1925), Le Bain au soir d'été, 1892-1893. Huile sur toile, 97 x 131 cm. Zurich, Kunsthaus Zürich, dépôt de la Fondation Gottfried Keller (acquis en 1965) © Kunsthaus Zurich 2013 / droits réservés



Après son mariage

En 1899, Vallotton se marie. Sa vie devient plus confortable. Il s'éloigne du mouvement nabi et de la gravure. Sa manière de peindre change. 

Il s'adonne au paysage. On retrouve la perspective et des détails dans ses œuvres plus réaliste et "décoratives".

 

Félix Vallotton (1865-1925), Intérieur, femme en bleu foullant dans une armoire, 1903. huile sur toile, 81 x 46 cm. Paris, musée d'Orsay © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

 

Un artiste prolifique

Vallotton a peint plus de mille sept cent peintures et environ deux cent cinquante gravures et des centaines d'illustrations imprimées dans des revues et des livres, ainsi que de très nombreux dessins. En tant qu'écrivain, il a écrit trois romans, dix pièces de théâtre et une trentaire de critiques et textes sur l'art. 



Quelques uns de ses amis et soutiens : 

Amis proches: Charles Maurin, artiste peintre, et Félix Jasinski, graveur d'origine polonaise.

Thadée Natanson 

Galerie Bernheim-Jeune

Galerie Druet

Les peintres nabis : Maurice Denis, Edouard Vuillard et Pierre Bonnard

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