Galant, vous avez dit galant?
Hérité des précieuses, des poètes et des moralistes du “Grand Siècle”, l’idéal de “galanterie” constitue au XVIIIe siècle une valeur identitaire pour les Français.
L’Astrée (1607-1628), le grand roman d’Honoré d’Urfé (1567-1625) qui narre les amours de bergers utopiques, instaure les normes de convenance en la matière jusqu’au XVIIIe siècle. “L’amour galant”, sans taire l’inclination des sens, prône la tendresse, la sincérité, le respect mutuel et la fidélité dans une absolue discrétion.
À la fin des années 1730, le peintre François Boucher (1703-1770) se fait l’inventeur d’une iconographie nouvelle qui mêle thématique amoureuse et galanterie pastorale en s’inspirant de d’Urfé notamment. C’est à cette école que Fragonard, élève de Boucher au début desannées 1750, fera son premier apprentissage de l’iconographie amoureuse. Avec lui cependant, un souffle plus franc et charnel vient faire frissonner l’Arcadie.
Fragonard amoureux. Galant et libertin, jusqu'au 24 janvier 2016 au Musée du Luxembourg
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