Le bestiaire fantastique de Cartier
Les premiers oiseaux en jade gravé sont apparus dans la vitrine de la rue de La Paix dès la fin des années 1920. Mais il faut attendre les années 1940 pour que ces volatiles deviennent une spécialité de la Maison. Oiseaux de paradis ou de basse cour, la mode des petits bijoux colorés et fantaisistes bat son plein et, bientôt, d'autres animaux, comme tortues et coccinelles, rejoignent ce bestiaire à la Prévert.
Réalistes, articulés, en vol, dans leur nid ou allant par deux, ils se déclinent essentiellement en broches, et plus rarement en boucles d'oreilles. La duchesse de Windsor est l'une des premières, dès 1940, à commander une étonnante broche Flamant en rubis, diamants, émeraudes et saphirs, suivie par Grace de Monaco qui arbore des broches Poule (1957) ou Caniche (1960). D'autres leur préfèrent les papillons, abeilles ou libellules, les perroquets, martins-pêcheurs ou dauphins.
Ce déploiement du bestiaire est favorisé par le désir de riches clientes, telle l'actrice mexicaine María Félix, qui va passer commande de bijoux spectaculaires: un collier Serpent articulé (1968), constitué de 2 473 diamants; un collier Crocodiles (1975), articulé et transformable, en émeraudes et diamants jonquille; des boucles d'oreilles Serpent (1971) et d'innombrables bracelets dont elle aimait se couvrir les poignets...
Mais chez Cartier, le roi des animaux reste incontestablement la panthère, motif emblématique et véritable signature de la Maison. Même si certaines, comme Barbara Hutton, lui préfèrent le tigre.
Le collier aux 2930 diamants...une histoire scintillante !
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