Le néo-impressionnisme

5 juillet 2012
Le néo-impressionnisme est nommé pour la première fois dans un manifeste écrit en 1886 par Félix Fénéon : "Les impressionnistes".
Les néo-impressionnistes signent à la fois la fin du mouvement impressionniste et son renouveau (néo). Ils explorent toujours les effets de la lumière et de la couleur mais en fragmentant, juxtaposant et contrastant de petites touches de pigments purs. C'est l'œil, à distance, qui fait le "mélange optique" des couleurs.

Georges Seurat (1859-1891) Le cirque, 1891 Huile sur toile. H. : 1,85 : L. : 1,52 m Paris, musée d’Orsay © RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Georges Seurat (1859-1891), "Le Cirque", 1891. Huile sur toile. H. : 1,85 : L. : 1,52 m Paris, musée d’Orsay © RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski



Chef de file : Georges Seurat (1859-1891)

Tableau manisfeste (œuvre de référence) : Un Dimanche après midi à la Grande Jatte, peint par Seurat en 1885, aujourd'hui à Chicago.

Manifeste : Les impressionnistes en 1886, écrit par Félix Fénéon qui donnera le nom au mouvement néo-impressionnisme.

Georges Seurat (1859-1991)

Seurat veut renouveller l'impressionnisme. Il veut apporter encore plus d'éclat à la couleur. Il étudie tous les écrits scientifiques sur la couleur et l'optique. Pour que les couleurs soient éclatantes, il ne faut pas les mélanger sur la palette mais les poser pures sur la toile. Les néo-impressionnistes ne vont utiliser que les couleurs du cercle chromatique. Seurat juxtapose le bleu et l'orange, opposés sur le cercle. En effet, le meilleur contraste est celui des couleurs complémentaires. Mises l'une à côté de l'autre, on ne voit qu'elles!



 

Georges Seurat (1859-1891) Poseuse de profil, 1887 à droite : détail des couleurs complémentaires juxtposées Huile sur bois. H. : 25 ; L. : 16 cm Paris, musée d’Orsay ©RMN (Musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda
Georges Seurat (1859-1891) Poseuse de profil, 1887 à droite : détail des couleurs complémentaires juxtposées Huile sur bois. H. : 25 ; L. : 16 cm Paris, musée d’Orsay ©RMN (Musée d’Orsay) / René-Gabriel Ojéda



Il va également raccourcir la touche. celle des impressionnistes ressemblaient à une virgule, celle des néo-impressionnistes se réduit à un point. Leurs tableaux sont comme des mosaïques de couleurs pures. Peindre une toile néo-impressionniste est un travail très précis. Ils s'opposent à l'instantanéité impressionniste. Ils ne veulent pas travailler selon leur instinct mais réfléchir à leur œuvre. D'ailleurs, ils travaillent en atelier et non plus en plein air.

Félix Fénéon, un critique d'art défend les innovations de Seurat. Il écrit un article qui devient le manifeste du mouvement. Au musée d'Orsay, tu peux voir une toile très connue de Seurat: le Cirque. Il la peint en 1891. Il y applique sa touche et sa théorie des couleurs. Le thème reste proche des sujets impressionnistes, une scène de spectacle. Tu peux voir les comédiens et les spectateurs.



Paul Signac (1863-1935)

Il rencontre Seurat, le soutient et guide le mouvement après la mort du maître. Il aime le sud de la France, ses couleurs chaudes. Située au premier plan, la bouée rouge-orangé attire le regard. Elle contraste fortement sur le bleu clair de l'eau du port, par sa valeur foncée et parce que le rouge-orangé et le bleu sont des couleurs complémentaires.



 

Paul Signac (1863-1935) La Bouée rouge, Saint-Tropez, 1895 huile sur toile. H.:81 ; L. : 65 cm Paris, musée d’Orsay ©RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Paul Signac (1863-1935) "La Bouée rouge", Saint-Tropez, 1895 huile sur toile. H.:81 ; L. : 65 cm Paris, musée d’Orsay ©RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski





 

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