Les primitifs flamands

17 mars 2011

La Vierge du chancelier Rolin - Jan Van Eyck -Paris, musée du Louvre © RMN / Hervé Lewandowski

Les historiens d’art du XXe siècle ont crée le terme de « primitifs » pour désigner les artistes qui ont précédé et préparé la Renaissance. Les Flandres sont en même temps que l’Italie un foyer où se renouvelle l’art de la peinture au XVème siècle. Ce territoire (actuels Pays-Bas, Luxembourg et Belgique) correspond aux possessions du prospère et puissant duché de Bourgogne. Les primitifs flamands sont les contemporains des artistes du Quattrocento italien et s’intéressent eux aussi aux innovations picturales telles que la représentation de la perspective mais ils conservent certains aspects du gothique tardif comme les figures élancées et la représentation d’architectures dans le goût médiéval plutôt qu’antique.

L’innovation la plus marquante est sans nul doute l’utilisation de la peinture à l’huile qui permet un rendu méticuleux des détails et des effets de transparence appelés glacis. On attribue le perfectionnement de cette technique au peintre Jan Van Eyck (vers 1390-1441). Ce peintre qui a travaillé à La Haye, Tournai puis Bruges, est considéré comme l’initiateur de la nouvelle peinture : on admire ses effets lumineux et le réalisme de ses représentations. Il est l’auteur en particulier du portrait des Epoux Arnolfini et réalise avec son frère Hubert le retable de l’Adoration de l’Agneau mystique. Campin (vers 1375-1444), appelé aussi « Maître de Flemalle » ouvre un atelier florissant à Tournai et se révèle à travers sont interprétation des épisodes religieux qu’il représente comme des scènes quotidiennes (Triptyque de l’Annonciation). Van der Weyden (1399-1464), formé dans l’atelier de Campin, accentue le réalisme en donnant plus d’émotion à l’expression des ses personnages. Il travaille à Bruxelles et sa renommée lui ouvre les portes des cours européennes.

 

 

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