Pie VII face à NapoléonLe palais impérial de Fontainebleau a accueilli par deux fois le pape Pie VII, comme hôte sur le chemin du sacre en 1804, puis comme prisonnier entre 1812 et 1814.Une centaine d’oeuvres, évoquent d’abord la mainmise des Français sur quelques-uns des trésors de la collection pontificale, la célébration du concordat de 1801 par l’imagerie officielle ou encore l’iconographie subtile des cadeaux diplomatiques lors du sacre de 1804. Ensuite, la guerre de propagande, qui atteint son paroxysme avec l’invasion des États pontificaux en 1808 et l’arrestation de Pie VII en 1809, sera décryptée à travers l’image d’une Rome antique, renaissant grâce au César moderne.
Le Pape, retenu à Savonne depuis 1809, est conduit à Fontainebleau en 1812, où les deux protagonistes s’affrontent. Napoléon Ier parvient à arracher en janvier 1813 un éphémère concordat au Pape qui, libéré en 1814, est accueilli à Rome par une imagerie triomphaliste. En écho, sur les lieux mêmes de la détention, les éléments retrouvés et restaurés du mobilier qu’a connu Pie VII sont rassemblés pour la première fois depuis le Premier Empire.
Cap sur l'Amérique
Jusqu'au 20 juillet 2015 au musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau
Parce qu’elle venait des îles, Joséphine, jusqu’à sa mort en 1814, avait diffusé autour d’elle un parfum d’Amérique.
Au lendemain de Waterloo en 1815, Napoléon, réfugié à Malmaison, en quête d’une terre d’asile, rêve à son tour d’Amérique. Se fera-t-il trappeur, explorateur, planteur ? Qu’importe, il envisage de se lancer à la conquête du Nouveau Monde et de ses vastes horizons. Avec quels compagnons partira-t-il, quels effets et souvenirs personnels emporterat-il dans ses bagages ? Ses serviteurs s’activent aux préparatifs de ce voyage ; parmi le dernier carré de ses fidèles, nombreux sont les candidats à l’exil.
Napoléon Ier ou la légende des arts 1800-1815
Jusqu'au 27 juillet 2015 au Palais de Compiègne
1815 pourrait seulement représenter la fin d’une épopée. Il s’agit aussi de l’instauration d’un nouvel équilibre européen qui s’affiche comme pacifique et respectueux des gouvernements en place.
Deux cents ans plus tard, comment regardons-nous cette époque napoléonienne? Par delà les évènements politiques et militaires, elle correspond aussi à un grand moment de la création artistique et de l’histoire du goût. L’acception générale du terme style Empire a souvent été perçue comme en étroite relation avec Napoléon Ier. Si l’on considère l’art seulement comme un reflet de la volonté ou des goûts d’un souverain, ne risque-t-on pas d’occulter une part de son originalité ? Autrement dit le style Empire n’est-il pas plus riche et subtil qu’on ne le croit habituellement ?
