Paul Durand-Ruel et Eugène Delacroix

22 octobre 2014
Si Paul Durand-Ruel s’est intéressé à l’école de 1830, c’est en grande partie par l’entremise d'Eugène Delacroix, qu’il soutenait et qui avait été une grande source d’inspiration pour bon nombre de ces peintres paysagistes. Durand-Ruel éprouva très tôt une « admiration sans bornes » pour le « génie » d’Eugène Delacroix.

Si Paul Durand-Ruel s’est intéressé à l’école de 1830 (par cette expression, Durand-Ruel désigne les peintres romantiques comme Delacroix, mais aussi les tenants du paysage réaliste comme RousseauCorot ou Millet... tout en traduisant sa profonde admiration), c’est en grande partie par l’entremise de Delacroix, qu’il soutenait et qui avait été une grande source d’inspiration pour bon nombre de ces peintres paysagistes. Durand-Ruel éprouva très tôt une « admiration sans bornes » pour le « génie » d’Eugène Delacroix. Il se souvenait aussi de l’« éclat incomparable » de la rétrospective consacrée au peintre lors de l’Exposition universelle de 1855. C’est d’ailleurs elle qui l’incita à se lancer dans la carrière de marchand d’art. Entre 1866 et 1872, Durand-Ruel acheta cent deux Delacroix en partenariat avec son confrère Hector Brame, également grand admirateur du peintre. Leur premier Delacroix fut L’Assassinat de l’évêque de Liège et, au fil du temps, leurs acquisitions (à parts égales) en vinrent à couvrir tout l’éventail de la production de l’artiste, de la peinture d’histoire aux sujets orientaux, de la peinture à l’huile à l’aquarelle. En règle générale, ils revendaient rapidement, avec un bénéfice relativement peu important. Après la guerre de 1870, Durand-Ruel fit l’acquisition pour son propre compte d’un lot important d’œuvres de Delacroix et lors d’une vente aux enchères qui se tint le 21 mars 1873, il remporta le grand tableau présenté au Salon, La Mort de Sardanapale, pour 96 000 francs, un prix record pour l’artiste.

 

Par la suite, Durand-Ruel fit connaître cette œuvre majeure en l’exposant à l’étranger, dans ses galeries en Angleterre, et à Vienne à l’occasion de l’Exposition universelle de 1873. Ainsi devint-il, au niveau international, le principal marchand d’art à représenter Delacroix. Globalement, le succès de Durand-Ruel dans les ventes de Delacroix fut mitigé, peut-être parce qu’il achetait les œuvres d’un artiste mort et déjà connu. Il eut beaucoup plus de succès avec les peintres encore vivants de l’école de 1830.

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Si Paul Durand-Ruel s’est intéressé à l’école de 1830 (par cette expression, Durand-Ruel désigne les peintres romantiques comme Eugène Delacroix, mais aussi les tenants du paysage réaliste comme Théodore Rousseau, Camille Corot ou Jean-François Millet...Tout en traduisant sa profonde admiration), c’est en grande partie par l’entremise de Delacroix, qu’il soutenait et qui avait été une grande source d’inspiration pour bon nombre de ces peintres paysagistes.


Eugène Delacroix, Mort de Sardanapale, Paris, musée du Louvre, Photo (C) Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Angèle Dequier

Il se souvenait aussi de l’« éclat incomparable » de la rétrospective consacrée au peintre lors de l’Exposition universelle de 1855. C’est d’ailleurs elle qui l’incita à se lancer dans la carrière de marchand d’art. Entre 1866 et 1872, Durand-Ruel acheta 102 Delacroix en partenariat avec son confrère Hector Brame, également grand admirateur du peintre.

Leur premier Delacroix fut L’Assassinat de l’évêque de Liège et, au fil du temps, leurs acquisitions (à parts égales) en vinrent à couvrir tout l’éventail de la production de l’artiste, de la peinture d’histoire aux sujets orientaux, de la peinture à l’huile à l’aquarelle. En règle générale, ils revendaient rapidement, avec un bénéfice relativement peu important.



Après la guerre de 1870, Durand-Ruel fit l’acquisition pour son propre compte d’un lot important d’œuvres de Delacroix et lors d’une vente aux enchères qui se tint le 21 mars 1873, il remporta le grand tableau présenté au Salon, La Mort de Sardanapale, pour 96 000 francs, un prix record pour l’artiste.  Par la suite, Durand-Ruel fit connaître cette œuvre majeure en l’exposant à l’étranger, dans ses galeries en Angleterre, et à Vienne à l’occasion de l’Exposition universelle de 1873. Ainsi devint-il, au niveau international, le principal marchand d’art à représenter Delacroix.



Eugène Delacroix (1798-1863) c'est aussi...        

  • Une enfance attristée par la perte de nombreux êtres chers (son père disparaît en 1805, son frère aîné en 1807 à Friedland, sa mère en 1814, sa sœur aînée, Henriette de Verninac, en 1827).    
  • Le chef de file du romantisme avec Théodore Géricault     
  • Le peintre à l'origine de la Barque de Dante et de la Liberté guidant le peuple    
  • Un représentant du mouvement de l'Orientalisme    
  • De nombreux voyages, en Afrique du Nord, en Belgique, en Hollande... qui sont pour lui une grande source d'inspiration    
  • Une amitié avec George Sand    
  • Mais aussi avec Charles Baudelaire qui le qualifiait comme « Le dernier des Renaissants, le premier des Modernes »    
  • De grands succès (Médée furieuse, 1838) mais aussi de grands scandales au Salon (La Mort de Sardanapale, 1827)    
  • Le conseiller municipale de Paris pendant une dizaine d'années    
  • De nombreux chantiers décoratifs : la galerie d'Apollon au Palais du Louvre, la chapelle de l'église Saint-Sulpice, le salon de la Paix de l'Hôtel de Ville de Paris

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