Paul Durand-Ruel et Jean-François Millet

4 décembre 2014
Au tour de Jean-François Millet ! Nous continuons en effet le tour d'horizon des artistes qui ont croisé le chemin du marchand d'art Paul Durand-Ruel. Le Musée du Luxembourg lui consacre une exposition jusqu'au 8 février 2015.

Jean-François Millet, Le parc à moutons, clair de lune (La Bergerie), Photo (C) Musée d'Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt

Paul Durand-Ruel a été un grand défenseur de Jean-François Millet, qu’il a connu dès les années 1840, époque où son père achetait les tableaux néo-rococo de l’artiste.

À l’automne 1866, en collaboration avec Hector Brame, Durand-Ruel proposa à Millet un contrat visant à s’assurer l’exclusivité de sa production en échange d’une rémunération annuelle de 30 000 francs. Mais le peintre déclina l’offre.

Pendant la guerre de 1870, Durand-Ruel, alors à Londres, envoyait régulièrement de l’argent à Millet, qui s’était réfugié à Cherbourg.



En cette époque difficile pour l’artiste, ce soutien renforça l’amitié entre les deux hommes. Quand Millet rentra à Paris après la guerre, Durand-Ruel collectionna ses œuvres avec une intensité renouvelée. Dans l’idée de monopoliser sa production, Durand-Ruel a beaucoup défendu Millet dans le circuit des expositions internationales et il s’efforça constamment de faire monter les prix à l’occasion des ventes aux enchères. En avril 1872, il déboursa 20 000 francs pour Le parc à moutons, clair de lune (La Bergerie, ci-contre). C’était un record pour un Millet.



Jean-François Millet (1814-1875) c'est aussi...

Jean-François Millet, Les glaneuses, Photo (C) RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Jean Schormans


  • Un des représentants de l'école de Barbizon où il s'installe en 1849 et finira sa vie
  • Un grand intérêt pour la peinture espagnole
  • De très nombreuses représentations du monde paysan comme Le Semeur (1850) ou Les Glaneuses (1857) œuvres-manifestes de l'histoire sociale et artistique de son époque
  • Une forte émotion devant la désertion des campagnes suite à la révolution de 1848 (ce qui explique son attachement à ce thème dans son œuvre)
  • Des toiles monumentales qui rappellent la tradition classique et Poussin, à l'instar de Planteurs de pomme de terre (1861-62) ou Bergère avec son troupeau (vers 1863)
  • De grands dons de dessinateur qu'on remarque surtout après 1860
  • Une grande importance accordée au paysage à la fin de sa vie en partie grâce à son compagnonnage avec Théodore Rousseau à Barbizon : L'Hiver aux corbeaux (1862), Le Printemps (1868-1873)
  • Une source d'inspiration pour des artistes comme Vincent Van Gogh ou Camille Pissarro





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