Siqueiros et la lutte des classes

21 décembre 2016
David Alfaro Siqueiros fut l’artiste le plus impliqué dans les mouvements sociaux et politiques. La lutte des classes est chez lui indissociable de l’art.

David Alfaro Siqueiros (1896-1974) Autoportrait (Le Grand Colonel) 1945 Pyroxilyne sur celotex Mexico, Museo Nacional de Arte, INBA Patrimoine culturel, 1982 © INBA/Museo Nacional de Arte

Cet engagement, combiné à sa connaissance des mouvements d’avant-garde, est manifeste dans son œuvre. Ce qui lui tenait le plus à cœur était de créer un art public, raison pour laquelle il privilégia la peinture murale au détriment de la peinture de chevalet, qu’il considérait comme un art privé.

Il élabora ainsi un discours qui donnait une voix prépondérante à la lutte ouvrière.

Fasciné par les progrès de la modernité et le machinisme, Siqueiros mit à profit des techniques qu’il appliqua à sa propre production et s’efforça de les populariser afin de dynamiser et renouveler les arts plastiques. Selon Siqueiros, seul le « binôme » art-politique peut créer une conscience critique, et l’art doit être le diffuseur et le vecteur de ce postulat. Siqueiros s’appuie sur un dessin solide, sur des volumes démesurés et sur le mouvement rendu par l´utilisation de la perspective.

Il applique également sa propre démarche de « polyangularité », qui tient compte du déplacement du spectateur observant les fresques. Style qu’il décline non seulement dans ses peintures murales, mais aussi dans ses nombreux portraits.










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