Turner et le paysage classique français
Depuis 1793, la Grande Bretagne est en guerre contre la République française. En 1802, le traité d’Amiens marque une période de paix, de courte durée, mais elle permet aux touristes britanniques de revenir en France.
Pour la première fois, Turner visite Paris. Il découvre le Salon et le musée du Louvre ouvert depuis 1793. Il y voit notamment les œuvres de Nicolas Poussin (1594-1665) et s’attarde sur une toile en particulier : L’Hiver ou le Déluge.
Nicolas Poussin (1594-1665), L'Hiver ou Le Déluge, 1660-1664.
Huile sur toile, 118 x 160 cm.
Paris, musée du Louvre © Photo RMN/DR Deux ans après cette visite, Turner peint un déluge, mais à sa façon : la toile est plus grande que celle de Poussin, la scène est plus théâtrale et mouvementée : les vagues s’écrasent sur les hommes pris dans la tourmente. Alors que la peinture de Poussin est construite sur un schéma calme de verticales et d'horizontales, celle de Turner est composée de diagonales qui s’entrecroisent pour donner plus de puissances aux éléments naturels déchaînés.
J.M.W. Turner (1775-1851), Le Déluge, 1805.
Huile sur toile, 142,9 x 235,6 cm. Londres, Tate Britain
© Tate Photography
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