Le Labyrinthe de Versailles

gravé par Sébastien Le Clerc (1637-1714)

Du 17 janvier 2003 Au 14 avril 2003
Musée du Louvre
Description


Réunion des musées nationaux, avec le concours de l’atelier
de la Chalcographie et des Travaux muséographiques, à l’occasion
de l’exposition Mémoires du visible. Cuivres et estampes de
la Chalcographie du Louvre présentée simultanément
au musée du Louvre, dans la salle de la Chapelle.

Inspiré par Charles Perrault, dessiné par Le Nôtre et
réalisé par Le Brun, le labyrinthe de verdure fut l’un
des lieux les plus célèbres du parc du château de Versailles,
où Bossuet avait coutume de conduire le Dauphin. Charles Perrault,
à qui fut confiée la description littéraire des nouveaux
lieux versaillais, écrivit :

"Entre tous les bocages du petit Parc de Versailles, celui qu’on
nomme le labyrinthe est surtout recommandable par la nouveauté
du dessin et par le nombre et la diversité de ses fontaines. Il
est nommé labyrinthe parce qu’il s’y trouve une infinité
de petites allées tellement mêlées les unes aux autres,
qu’il est presque impossible de ne pas s’y égarer".

Dès 1672, on commença à y installer des fontaines
illustrant les fables d’Esope dont on plaça la statue, ainsi
que celle de l’Amour, à l’entrée du bosquet. Achevé
vers 1675, le labyrinthe de Versailles donna lieu à une publication
deux ans plus tard. Charles Perrault en rédigea la description,
illustrée par les gravures de Sébastien Le Clerc, au regard
desquelles figurent les quatrains de Benserade transcrivant Esope. Les
gravures eurent un succès considérable si l’on en juge
par les réimpressions auxquelles elles donnèrent lieu. Quant
au recueil, réimprimé en 1679, il fit même l’objet
de deux contrefaçons.

Conservées à présent à la Chalcographie,
ces gravures constituent un témoignage essentiel du labyrinthe,
détruit lors des réaménagements successifs du parc.
Elles sont aujourd’hui exposées dans leur totalité
(41 planches) et ressuscitent l’un des plus beaux bosquets du château
de Versailles.