Le musée national de la Renaissance est installé dans le château d'Écouen, dans la forêt de Chantilly, à vingt kilomètres au nord de Paris.

Ce château était la propriété d'un grand seigneur de la Renaissance, Anne de Montmorency. Il a été élevé à Amboise avec le futur François Ier, son ami. Sa marraine, la reine, Anne de France, lui donne son prénom. À l'époque, Anne est un prénom masculin et fémnin. Il s'illustre dans de grandes batailles et devient le protégé du roi suivant, Henri II.

Sa grande fortune lui permet de construire ce château au goût du jour et d'y abriter de très belles collections d'art. Anne de Montmorency emploie les mêmes artistes que sur les chantiers royaux. Son architecte est Jean Bullant. Il développe un style "à l'antique". Jean Goujon s'occupe des sculptures et Bernard Palissy de la porcelaine.
Le roi Henri II offre à Anne de Montmorency, les célèbres esclaves de Michel Ange. Conçus pour le tombeau du Pape Jules II, jamais terminé, ils avaient été offerts au monarque français. Anne de Montmorency les place dans les niches extérieures, dans la cour de son château. Il en était très fier. Écouen conserve aujourd'hui des copies des statues, les originaux sont au Louvre.
Pendant la révolution, le château est confisqué à la famille. En 1805, Napoléon en fait une maison d'éducation pour les jeunes filles de la Légion d'honneur.
En 1977, le château devient un musée.

Le musée abrite une collection très diversifiée d'œuvres de la Renaissance. Les salles présentent les décors de l'époque d'Anne de Montmorency.
On y trouve douze cheminées peintes exceptionnelles.

Ces salles exposent un mobilier abondant, celui du seigneur mais aussi des pièces de l'époque, comme des armoires, des sièges, des dressoirs. On se croirait dans la demeure du seigneur.

Château d'Ecouen, Chambre de Catherine de Médicis (rez-de-chaussée, pavillon nord-ouest)

Écouen, musée national de la Renaissance

©RMN / René-Gabriel Ojéda

Le musée conserve une grande collection de tapisserie et de broderie. L'œuvre la plus connue est la tapisserie de David et Bethsabée. Elle est très impressionnante. Elle est composée de dix pièces qui font, en tout, trois cent quarante mètres carrés de tapisserie!

Les vitrines présentent de nombreuses pièces de céramique, la vaisselle de Bernard Palissy, de la verrerie de Venise mais aussi les très beaux émaux de Léonard Limosin.

Léonard Limosin (vers 1505-1575), production à Limoges

{Portraits de Claude de Lorraine et d'Antoinette de Bourbon}

Émail peint. H.: 18.5; l.: 13,2 cm

Écouen, musée national de la Renaissance

©RMN / Martine Beck-Coppola

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