Trois questions autour de l'exposition Irving Penn

21 décembre 2017
Avant de vous plonger dans l’univers d’Irving Penn au Grand Palais jusqu'au 29 janvier 2018, nous avons posé trois questions à Jérôme Neutres, l’un des commissaires de l’expo !

Paris est une ville importante dans la carrière d’Irving Penn. Pourquoi y–a-t-il eu si peu d’exposition sur son travail ? 
Cette exposition sera en effet la première rétrospective en Europe depuis la mort de Penn en 2009. Il a été moins exposé que d’autres, peut-être par la rareté de ses images, car Penn n’a jamais autorisé aucun tirage d’exposition. Toutes les photos présentées au Grand Palais seront des tirages originaux de sa main. 2017 marque également le centenaire de la naissance de ce photographe qui est sans doute l’un des plus grands du XXe siècle. 
 

Theatre Accident, New York, 1947, printed 1984, The Metropolitan Museum of Art, New York, Promised Gift of The Irving Penn Foundation, © Condé Nast

La carrière d’Irving Penn est couramment rattachée à l’univers de la mode et la publicité, occultant la part expérimentale de son travail. Qu’en est il de l’exposition du Grand Palais ? 
La rétrospective que lui consacre le Grand Palais souhaite présenter toutes les facettes de son oeuvre, en mettant en avant la virtuosité technique d’un photographe aussi estimé que discret.
Le public va ainsi reconnaître des images très diffusées (car celles-ci étaient des publicités ou des photos de mode), mais aussi découvrir des créations plus personnelles et parfois beaucoup moins connues. 



Penn a démarré sa carrière avant que la photographie soit reconnue comme un art par les musées. Pourtant, il soigne particulièrement ses tirages, jusqu’à employer des méthodes quasi artisanales et s’intéresser aux anciennes techniques de photographie. Comment la virtuosité technique de l’artiste sera-t-elle mise en valeur dans l’exposition ?
Penn a été un de ces visionnaires qui a compris que la photographie était un médium artistique aussi noble que la peinture et la sculpture. Il s’est toujours considéré comme l’artiste qu’il est. Il était particulièrement attentif à la dimension plastique du travail du photographe, exécutant lui-même ses tirages, y compris avec les techniques les plus raffinées et sensibles, tels les tirages platine. L’atelier de Penn à New York sera en partie reconstitué dans l’exposition, avec notamment le fameux rideau devant lequel tant de ces chefs-d’oeuvre ont été réalisés.







 




Irving Penn, Grand Palais

jusqu'au 29 janvier 2018



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