Ses clichés d'un noir et blanc extrêmement stylisé ont fait de lui l'un des maitres de la photographie d'art. Entre portraits, nus et natures mortes, découvrez l'œuvre de Robert Mapplethorpe à l'occasion de la rétrospective exceptionnelle au Grand Palais dès le 26 mars 2014

Dès le 24 mars, un web documentaire inédit vous proposera de découvrir le New-York de Robert Mapplethorpe. Lieux, rencontres, créations se révéleront au gré de votre exploration de "la ville qui ne dort jamais".

De son enfance dans le Queens aux nuits agitées du Lower East Side, de ses journées à Coney Island aux côtés de Patti Smith à ses ateliers de Manhattan, arpentez le New York de Robert Mapplethorpe.

L'exposition Robert Mapplethorpe qui ouvre aujourd'hui ses portes au Grand Palais compte plus de 250 œuvres, ce qui en fait une des plus importantes rétrospectives muséales organisées autour de l’œuvre de cet artiste.

"It was raining in Paris, yet I felt a joy". Fredonnant ces mots inédits, écrits pour l'occasion, Patti Smith offre un touchant prélude musical à cette soirée de discussion.

De retour d’un voyage en Europe, Patti Smith retrouve Mapplethorpe dans un état lamentable...

Professeur de stretching, le corps athlétique, affuté, glabre depuis l’enfance, Ken Moody devient rapidement l’un des symboles du travail du photographe.

Orchidée, lys, anémone, tulipe ou gardénia…derrière un apparent classicisme, les compositions florales de Mapplethorpe distillent un parfum de scandale.

« Le sexe est magique. Si vous le canalisez bien, il y a plus d’énergie dans le sexe que dans l’art. »

Edward Mapplethorpe est le plus jeune frère de Robert, de 13 ans son aîné.

L'exposition Robert Mapplethorpe a ouvert ses portes depuis bientôt 3 semaines. Et déjà toute la presse en parle !

Avant d'être un immense écrivain, Edmund White est un ami intime de Robert Mapplethorpe. L'auteur qui vit à Manhattan dans le quartier de Chelsea, est aussi une des figures du militantisme gay. Il était présent au Stonewall Inn lors des émeutes de 1969.

« Je vois les choses comme des sculptures, comme des formes qui occupent un espace ». Hanté par un idéal de beauté néoclassique, Mapplethorpe poursuit sa quête de la forme parfaite à travers des clichés statuaires, trahissant son goût du détail et de la géométrie : « En fait je suis obsédé par la beauté. Je veux que tout soit parfait ».

Parallèlement à la rétrospective du Grand Palais, le musée Rodin présente - jusqu’au 21 septembre 2014 - une exposition confrontant l'oeuvre sculptée d'Auguste Rodin à celle de Robert Mapplethorpe. L’occasion de découvrir un face à face entre la chair et le marbre.

Les années 70 et 80 font de New York le centre de la vie nocturne. Sur fond de musique, de drogue et de sexe, les interdits volent en éclats. Tout est possible et Robert Mapplethorpe savoure cette toute nouvelle liberté.

Tenant fièrement sous le bras son œuvre phallique La Fillette, l’artiste Louise Bourgeois et son sourire espiègle posent pour Mapplethorpe en 1982. Iggy Pop, Grace Jones, Andy Warhol, Keith Haring, William Burroughs, Truman Capote… c’est le tout New York de l’époque qui défile devant l’objectif du photographe. Une photo de classe du studio 54. Un trombinoscope de la Factory.

Eté 1963. Robert Mapplethorpe n'a que 16 ans. Il traine dans Manhattan, à Times Square et du côté de la 42ème rue. C'est un quartier chaud, pas encore transformé en parc d'attraction.

Les ateliers sont le creuset du travail de Mapplethorpe. C'est là qu'il construit son univers. Quand il parle de l'atelier de Delancey Street, il évoque: « notre petite fabrique d'art ».

The Keller's réunit un hôtel et un bar situés au 384 West Street. Construit en 1898, il profite de l'activité portuaire jusqu'au milieu des années 50, sous le nom de Charles Bar and Grill.

En 1973, Robert Mapplethorpe est invité à une soirée « branchée » de l'Upper East Side. John McKendry et sa femme, Maxime de la Falaise, reçoivent le tout New York pour une soirée médiévale. John McKendry est commissaire principal du département des gravures et photographies au Metropolitan Museum.

Tout au long des années 70, Patti Smith et Robert Mapplethorpe passent régulièrement des heures dans les étages et au milieu des rayons de Pearl Paint sur Canal Street. Depuis 1933, l'enseigne de fournitures pour artistes est une institution.

La grande exposition rétrospective de l'œuvre de Robert Mapplethorpe ouvre ses portes au début de l'été 1988, quelques mois avant sa disparition. Pour le photographe, c'est un accomplissement. Mais l'artiste est très souffrant. Malade du sida, il passe de longues journées à l'hôpital d'où certains disent qu'il ne sortira plus. « Tu crois que je vais y arriver ? » demande-t-il souvent à ses proches...

En cette fin de décennie sixties turbulente, le Stonewall Inn, bar de Greenwich Village, est un lieu gay incontournable. Les descentes de police y sont fréquentes.

Sam Wagstaff est un conservateur et un collectionneur averti. À la recherche d'un jeune artiste à promouvoir, il rencontre Robert Mapplethorpe au Pink Tea Cup sur Christopher Street en 1972.

A la fin des années 60, alors qu'il étudie l'art au Pratt Institute de Brooklyn, Robert Mapplethorpe emménage avec sa nouvelle amie Patti Smith, au 160 Hall Street. Peu fortunés, il n'est pas rare que le jeune couple d'artistes soit obligé de choisir entre acheter de quoi travailler au Apple Art Supplies ou de quoi se nourrir au Mike's Coffee Shop.

Alors qu'il vit toujours à Brooklyn avec Patti Smith, Robert Mapplethorpe enchaine les petits boulots. Vendeur à la librairie Brentano's, portier de la salle de concert Filmore East ou concepteur de vitrines pour le célèbre magasin de jouets FAO Schwarz.

Mapplethorpe s'éteint le 9 mars 1989, il a 42 ans. Le 14 mars, une messe se tient à Floral Park, dans l'église de Our Lady Of The Snow et quatre jours plus tard une commémoration a lieu au Whitney Museum. Ses cendres sont enterrées au Saint John Catholic Cemetary de Brooklyn, aux côtés des restes de son père et de sa mère.

Pour le jeune Robert, la première vision du monde extérieur au Queens, est celle de Coney Island, le parc d'attraction de Brooklyn. Accompagné par sa grand-mère, il frissonne sur le Cyclone ou la Wonder Wheel, demeure pétrifié devant les freaks des Sideshows by the Seashore, et dévore les « meilleurs hot-dogs du monde », ceux de chez Nathan's Famous.

Robert Mapplethorpe a fait plusieurs passages au Pratt Institute de Brooklyn entre 1963 et 1967. Grand campus fondé en 1887 par l'industriel Charles Pratt, le Pratt Institute enseigne les arts, l'architecture, le stylisme, l'illustration ou les arts digitaux.

Robert Mapplethorpe est né le 4 novembre 1946, il est le troisième des six enfants de Joan et Harry Mapplethorpe. Il grandit tranquillement dans une famille de fervents catholiques.

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Diagnostiqué séropositif en 1986, Robert Mapplethorpe met en scène dans un autoportrait sa maladie et l'imminence de la mort...