convivium, s.m. (du latin con, “à la” et vivium, “bieng”) est un terme archaïque utilisé pour désigner les merguez party. La mode des banquets vient du symposium grec, durant lequel il était de coutume de s’enjailler en jupette. On pouvait y courtiser des éphèbes, faire des concours de sudokus au Gin tonic, ou parfaire son système platonicien.
L’empereur Auguste avait pour habitude de donner de somptueux convivia durant les périodes de concorde civile, et on pouvait y croiser des illustrissimi Gentes (Voir VIP) comme Mécène, Virgile, Tite-Live, ou (déjà !) Michel Drucker. Les épouses, quoique “conviviées”, devaient se contenter de manger aux pieds des hommes, ce qui n’était pas du tout dans l’esprit “bon délire” (delirium bonum).
Les invités dégustaient des mets variés provenant :
I - de la chasse : oies d’Abyssinie, perdrix, lièvres ;
II - de l’élevage : tourtereaux, chevreaux d’Abyssinie ;
III - du Super U : cordons bleu, Kinder Pingui d’Abyssinie, chips poulet braisé.
Préparatifs de banquet (fragment mosaïque) 180-190 ap J.-C. (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
Ces mets étaient parfois sublimés par des chefs étoilés. Ainsi, lors d’un banquet entré dans les annales, le cuisinier CAIVS LIGNACVS se fixa comme défi de revisiter le méchoui à l’Abyssinienne en une heure, pas plus : un succès gastronomique sans précédent salué par le jury composé d’Auguste en personne, d’Octavien, et de l’empereur de Rome (Voir triumvirat, Voir schizophrénie).
Le saviez-vous ?
Pline souligne dans ses Histoires Naturelles (Livre IV) que les convivia se poursuivent aussi longtemps que le permet l’état du foyer (Voir braise) : Dum cineres sunt, non jam finitur.
Dans le Satiricon de Pétrone, le banquet de Trimalcion est l’occasion d'un concours de dressage d'esclaves. Ainsi, au livre XXVIII, le narrateur évoque cette inscription : TOUT ESCLAVE QUI SANS ORDRE DU MAITRE FRANCHIRA CETTE PORTE RECEVRA CENT COUPS DE FOUET"
