« Les musées fonctionnent comme des lieux de culte : ils font ressortir tout ce qui nous inspire, et nous aident à transformer le monde matériel en une vision personnelle », racontait Bill Viola en interview.
Dans « The dreamers », une de ses dernières pièces, il remet en scène un épisode fondateur de sa vie : à 6 ans, alors qu’il manque de se noyer, il réalise au fond de l’eau l’ampleur du monde qui l’entoure. Avec cet événement, c’est le processus du baptême, et de la purification, qu’il interroge. Plus tard, ses longs voyages en Orient l'ont amené à s'ouvrir à des cultures beaucoup plus tournées vers la spiritualité : son retour en Occident, et sa pratique du christianisme se sont trouvés marqué par son étude du Zen ou du bouddhisme. Sa vision du paradis s'expose dans Chott El-Djerid, qui représente un mirage, et son mantra est devenu la phrase du persan Roumi : « Augmente ton besoin pour augmenter ta perception ».