Statuette séditieuse de Louis XVIII - Carambolages : les secrets des œuvres
Statuette séditieuse de Louis XVIII - Carambolages : les secrets des œuvres
Statuette séditieuse de Louis XVIII - Carambolages : les secrets des œuvres
Impopulaire, Louis XVIII mène toutefois une politique modérée durant son règne, conciliant les héritages révolutionnaire et napoléonien avec celui de l’Ancien Régime et ramenant la prospérité dans une France rendue exsangue par les incessantes guerres napoléoniennes. Il est ici reconnaissable à son uniforme à épaulettes, au cordon et à la plaque du Saint-Esprit qu’il arbore (l’ordre de chevalerie le plus prestigieux de la monarchie française), ainsi qu’à ses guêtres. L’inscription sur la base, « Le désiré », renvoie au surnom que lui donnaient les royalistes avant son retour au pouvoir. Son visage présente une moue tandis que sa corpulence, conséquence de la goutte qui l’oblige à réduire ses déplacements, semble exagérée.
Cet embonpoint lui est en effet reproché et lui vaut de la part de la critique des comparaisons préjudiciables avec le cochon. La statuette peut s’ouvrir au niveau de la ceinture et découvrir alors un buste de Napoléon triomphant en bronze doré, portant l’uniforme de colonel de la garde et posant à la manière des empereurs romains. Le contraste entre les représentations de ces deux dirigeants se veut saisissant. La censure sous Louis XVIII interdit de représenter Napoléon et de déclarer publiquement son adhésion à la politique du Premier Empire. Des objets séditieux prolifèrent, la plupart du temps réalisés par les anciens soldats.