"La Peinture est mon seul plaisir, mon seul but"

"La Peinture est mon seul plaisir, mon seul but"

30 September 2016
Du 14 septembre 2016 au 12 février 2017, Henri Fantin-Latour est l'invité d'honneur du Musée du Luxembourg. Un artiste à part, sensible, à fleur de peau, aux multiples facettes, que nous vous proposons de découvrir.

La vocation d’artiste s’impose très tôt à Henri Fantin-Latour. Né en 1836 à Grenoble, le jeune homme intègre dès 1850 l’atelier parisien d’Horace Lecoq de Boisbaudran, après avoir appris le dessin sous la tutelle de son père. Profondément indépendant, Fantin passe alors de longues heures au Louvre, où il exerce une activité de copiste bientôt admirée et lucrative. Sa première composition d’imagination, Le Songe (1854), reste sans suite.



Vouant un culte à la nature, le jeune artiste choisit pour modèles ses sœurs, disponibles et silencieuses ; son propre visage est quant à lui restitué avec des effets dramatiques sans équivalent dans le reste de son œuvre. Sa première tentative pour exposer au Salon, en 1859, se solde par un échec ; Fantin rejoint alors le peintre James McNeill Whistler à Londres.
Fantin-Latour, Le Songe, 1854, Huile sur toile, Grenoble, musée de Grenoble



Ce séjour en Angleterre est déterminant pour le jeune homme, qui élargit son horizon social et artistique, et se lie d’amitié avec le marchand d’art Edwin Edwards. « [Je ne peux] vous donner une idée de moi, de mon éducation, de mes premières années, de ma pauvre et tourmentée existence, de mon pauvre esprit, tout nerveux ; toujours replié sur moi-même ; de ma vie, toujours seul, toujours aspirant au bonheur, à la gloire, à l’art ; jamais content, jamais satisfait. J’ai trouvé chez vous le premier repos », lui écrit-il en 1864. Ce sont ses amis anglais qui l’encouragent à réaliser des natures mortes : elles ne tardent pas à devenir son exercice d’observation favori et sa meilleure source de revenus.

 



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