Pascal Elbé et la Beauté animale

Pascal Elbé et la Beauté animale

18 June 2012

Le film Félins vient de sortir en dvd et Blu-Ray. Nous connaissons Pascal Elbé, le comédien ou l’auteur mais il est ici le narrateur de ce très beau documentaire animalier, autour de deux familles de félins, les lions et les guépards, tourné dans la Réserve de Masaï Mara au Kenya. Le Grand Palais est allé le rencontrer à son retour du Kenya…

Y a-t-il une résonnance féline en vous, pour que Disney vous ait choisi comme narrateur ?
… Du félin je ne sais pas, mais j’ai les poils !
Disney et l’équipe du film était très heureux de leur travail et pour restituer la puissance des félins, ils cherchaient une voix grave. Ils ont fait appel à moi.

Avez-vous une part animale ?
On a tous une part animale, instinctive.  Nos choix sont le plus souvent guidés par l’instinct, puis ensuite ils sont réfléchis, par la pensée …

C’est votre première expérience dans le documentaire animalier ?
Oui, première expérience ! J’avais déjà prêté ma voix mais là, c’est tout à fait différent. Le rôle du narrateur, ici, est d’accompagner un rendez-vous en amont, d’essayer de restituer des impressions tout en évitant d’être trop didactique. J’ai essayé d’éviter trop de commentaires qui pourraient vampiriser les images extraordinaires du film. Et il fallait aussi bien sûr penser aux enfants qui représentent une part importante des spectateurs et leur permettre d’accéder au film, simplement.

Êtes-vous intervenu dans la réécriture des commentaires ?
L’équipe du film a été très souple et assez proche des comédiens pour me permettre de revoir certains textes. J’ai pu rebondir sur des commentaires qui phagocytaient parfois la beauté visuelle ; c’est sans doute cela aussi qui a motivé Disney quand il m’a choisi comme narrateur, parce que l’écriture a une part importante dans mon travail (Pascal Elbé est aussi auteur. Il écrit ou coécrit de nombreux textes et scénarios : notamment les films Babel, Père et fils, Mauvaise foi, 3 amis,  Tête de turc… mais aussi la pièce de théâtre Pour Ceux qui restent).

Vous êtes partis sur le tournage au Kenya, quel souvenir gardez-vous de cette rencontre avec les animaux ?
Des millions de souvenirs. J’ai retenu l’intelligence et l’ouverture des Masaïs. Et j’ai aussi compris que les félins sont les héros de la Nature ; ils en sont les stars par leur puissance, leur majesté immédiate. Je me souviens de deux frères lions sous un arbre qui se prélassaient et jouaient en se taquinant comme des gamins ; c’était incroyable. Sans tomber dans l’anthropomorphisme, il y avait une grande tendresse et un plaisir du jeu entre frères. Le domaine où je suis allé, dans lequel le film a été tourné, est un endroit unique et préservé.  A 360°, il n’y a rien autour… juste une immersion totale dans une nature absolue. C’était bouleversant, j’en ai pris plein la tête.

Comment définissez-vous la Beauté Animale ?
La beauté animale commence là où s’arrête celle de l’homme. Le regard animal, l’iris, le mouvement de ses muscles, la puissance de son saut dépassent les capacités de l’homme. La beauté animale transcende les facultés humaines. C’est LA puissance absolue.

Spontanément, à quel art ou quelle œuvre artistique pensez-vous en évoquant la Beauté Animale ?
Je pense à un bronze de l’artiste Marcel Prost, artiste que j’aime beaucoup, et qui représente la tête d’un lion.  D’ailleurs, le style est assez proche de l’affiche de l’exposition de la Beauté animale : la tête de lionne, de Géricault, dans la précision des traits, l’utilisation du blanc. J’aime beaucoup l’affiche de l’exposition. Je vais y emmener mes enfants très bientôt…

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