De la fin du XIXe siècle aux premières années du XXe siècle, il réalise plusieurs centaines d’œuvres graphiques pour la presse. Ses contributions sont très diverses, allant de compositions symbolistes jusqu’aux reportages d’actualité, en passant par les critiques satiriques sur le contrat social.

Ces différents registres correspondent aux lignes éditoriales respectives des périodiques auxquels il a contribué, comme par exemple la revue littéraire et artistique Cocorico ou encore la revue satirique L’Assiette au beurre. En janvier 1902 d’ailleurs, une édition spéciale de l’Assiette au beurre consacrée à «L’Argent», entièrement conçue par Kupka, est publiée. Deux autres numéros spéciaux verront le jour en 1904 : «Religions» et «La Paix». En savoir + grâce aux études du site Histoire par l’image

Certes, Kupka affirmera plus tard que ces travaux étaient pour lui surtout un gagne-pain. Il n’en reste pas moins qu’ils sont également l’expression de ses convictions de libre penseur et qu’il a porté un soin extraordinaire à chacune de ces réalisations qui l’ont rendu célèbre aussi bien à Paris que dans son pays natal.

Animé de ferveur politique, l’artiste déclare plus tard en 1936 à Prague: «En tant que pauvre, j’ai vécu avec les pauvres, et c’est ainsi que sont nés mes dessins satiriques militants. Pourtant, même dans ces conditions, je me suis attaché à maintenir l’art du dessin à un haut niveau.» Toutefois, Kupka ressent le besoin de s’émanciper de ce type de réalisation dès le début du XXe siècle, alors que ses travaux sont publiés à Berlin, Vienne et Prague et suscitent tout autant intérêt que polémiques.

extrait du  documentaire "Kupka - Pionnier de l'art abstrait"

Un documentaire de Jacques Lœuille.



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