Découvrez la première oeuvre d'art vidéo au Grand Palais dans l'expo Artistes & Robots !

Découvrez la première oeuvre d'art vidéo au Grand Palais dans l'expo Artistes & Robots !

27 June 2018
Chaque semaine nous vous présentons une oeuvre de l'expo Artistes & Robots. Découvrez ici l'oeuvre révolutionnaire et féministe de Name June Paik !

En mars 1963 en Allemagne, lors The Exposition of Electronic Music - Electronic Television, l’artiste coréen Nam June Paik (Séoul 1932 - Miami 2006) présente à la Galerie Parnass une installation composée de treize téléviseurs posés à même le sol, déréglés par des générateurs de fréquence et ne diffusant que des rayures et des striures. Cette installation est aujourd’hui considérée comme la première oeuvre d’art vidéo. Après des études de musique et d’histoire de l’art en Corée, puis au Japon en 1952, Paik commence à travailler auprès du compositeur de musique électroacoustique Karlheinz Stockhausen en 1958.

En 1962, il rejoint le groupe artistique Fluxus issu du mouvement Dada qui mélange musique, performance, arts plastiques et écriture. L’oeuvre de Nam June Paik se compose d’installations vidéo dans lesquelles il introduit des instruments de musique et des moniteurs de télévision qu’il détourne de leur fonction initiale. Son oeuvre manipule, superpose, altère, étire les images et les sons, jusqu’à les rendre méconnaissables. 

 

 

Olympe de Gouges (1989) – femme de lettres, pionnière du féminisme et militante contre l'esclavagisme, guillotinée en 1793 – est un robot composé de douze moniteurs à tube cathodique en couleur insérés dans un ensemble de châssis de douze téléviseurs anciens en bois et métal. Le support original de l’oeuvre était un vidéodisque laser. Sur les parois latérales, des idéogrammes chinois peints signifient « femme française, Vérité, Bonté, Beauté, Liberté, Passion », qui renvoient à la commande faite à l’artiste par la Ville de Paris à l’occasion de la célébration du bicentenaire de la Révolution française de 1989.

Le tout forme une figure anthropomorphe agrémentée d’un bouquet de fleurs synthétiques en plastique et tissu comme les appréciait Nam June Paik. Il utilise les technologies contemporaines dans un esprit dada ironique. 

Read also
Browse magazine