Ceci est une cuirasse - Carambolages : les secrets des œuvres
Ceci est une cuirasse - Carambolages : les secrets des œuvres
Unité d’élite de la cavalerie lourde durant le Premier Empire, les carabiniers et les cuirassiers interviennent à la fin d’une bataille pour conforter un avantage ou tenter de redresser une situation défavorable. Très admirés, ils s’illustrent particulièrement lors des batailles d’Austerlitz en 1805, en Allemagne et en Russie en 1812, à Leipzig en 1813 et à Waterloo en 1815. Ces cavaliers montent de grands chevaux et portent une cuirasse qui les protège des coups de sabre, de baïonnette et des balles venant de loin, mais pas des balles tirées à bout portant et encore moins des boulets de canon. Cette armure est conçue suivant la tradition des cuirasses de l’Ancien Régime, mais s’en différencie par une arête médiane saillante, un busc prononcé et une découpe en pointe sur le ventre. Ce plastron était à l’origine relié à une dossière par des épaulières en cuir recouvertes d’écailles de cuivre. Enfin, une fraise rouge venait déborder de la cuirasse, contribuant à donner fière allure au soldat, en plus de le garantir des frottements avec le métal. Ce plastron montre une ouverture béante sur l’un de ses flancs. Il a été ramassé après la bataille de Wagram les 5 et 6 juillet 1809. Ce plastron illustre la violence de ces batailles et la protection dérisoire qu’il offrait face à un boulet de canon fauchant la vie en un instant.