Diego Rivera : L'utopie sociale
Même si l’artiste côtoya de près les avant-gardes européennes, il ne souhaita pas en faire partie, développant plutôt un langage figuratif propre qui soutenait les idéaux révolutionnaires et valorisait l’histoire ancienne de son pays.
Le premier secrétaire à l’Instruction publique, José Vasconcelos, lança un programme culturel qui fut à l’origine du mouvement muraliste, auquel participèrent Orozco, Rivera et Siqueiros.
Ce mouvement permit d’asseoir la notoriété d’une génération d’artistes qui représentaient autrement le prolétariat, les paysans et les traditions, glorifiant la Révolution à travers une idéologie nationale et socialiste que certains historiens jugeront fascisante.
Rentré au Mexique en 1921, Diego Rivera créa ainsi le langage iconographique d’une véritable utopie, l’image populaire et monumentale du peuple mexicain indien et métis, promis à un avenir de progrès et de grandeur. Tout cela favorisa l’émergence d’un sentiment de fierté nationale et d’appartenance à une race, qui contribua à forger le creuset de stéréotypes sociaux encore présents aujourd’hui.