Frick, Morgan, Mellon, Rockefeller, tous fans de Cartier
Après Londres en 1902, Cartier ouvre officiellement sa filiale américaine en 1909 à New York, sur la Cinquième Avenue. En pleine expansion économique, les Etats-Unis recèlent une riche clientèle aussi nombreuse que fortunée, qui raffole du joailler français et notamment du style « guirlande », élaboré au tout début du siècle. C'est Pierre Cartier lui-même qui dirige la filiale, dotée dès l'origine d'un atelier. Mais surtout, en homme d'affaires accompli, Pierre Cartier organise des campagnes médiatiques de grande envergure visant à faire connaître la Maison partout où une clientèle potentielle est susceptible de se retrouver: les grands hôtels, puis, dans les années 1950 et 60, les compagnies aériennes comme Air France, ou d'autres marques de luxe comme Cadillac. Il adopte le style de vie de la haute société new-yorkaise, passant l'hiver en Floride et, le plus souvent, l'été en France, et épouse une Américaine.
En 1917, Cartier acquiert un hôtel particulier de style Renaissance, à l'angle de la Cinquième Avenue et de la 52e rue : la clientèle a pour nom Frick, Morgan, Mellon, Rockefeller, détenteurs de fortunes récentes mais colossales. La cliente la plus importante est Marjorie Merriweather Post qui, en 1914, est la femme la plus riche du pays, à l'âge de 27 ans. Passionnée d'art français, elle collectionne les boiseries XVIIIe, la porcelaine de Sèvres et les arts décoratifs en général. Outre de somptueux bijoux sertis de pierres exceptionnelles -l'émeraude Maximilien, un diamant bleu de plus de trente carats...-, elle commande au joailler différents différents objets comme des cadres précieux pour les portraits de ses filles et d'elle-même.
Le collier aux 2930 diamants...une histoire scintillante !
Article - 7 avril 2017Souvenirs de Seydou Keïta 3/5 : Seydou Keïta à New York
Vidéo - 19 mai 2016Ce collectionneur d’art africain avait repéré quelques années plus tôt, au cours d’une exposition collective, deux clichés marqués « photographe inconnu, Mali »…