Georges Braque

12 septembre 2013
Georges Braque est un artiste peintre, graveur et sculpteur français. Il inventa avec Pablo Picasso le cubisme en 1907


Carte d'identité

Nom de naissance : Braque

Prénom : Georges

Date de naissance : 13 mai 1882

Lieu de naissance : Argenteuil-sur-Seine, France

Nationalité : française

Profession : artiste peintre, sculpteur

Nom d’artiste : Georges Braque

Date de décès : Braque s’éteint le 31 août 1963, à Paris, à l'âge de 81 ans.

Sa signature :

 

 

 

Formation

À l’âge de 8 ans,  la famille de Braque quitte Argenteuil pour Le Havre.

À l’âge de 11 ans, en 1893,  Braque entre à l’école des beaux-arts. À l’âge de 18 ans, il vient à Paris pour commencer son apprentissage de peintre-décorateur chez Roney, un ami et ancien employé de son père. Cette expérience a joué un rôle important pour sa création.



À 21 ans, il s’inscrit à l'académie Humbert, pour y étudier les beaux-arts.

Premier succès : le début de la carrière du jeune artiste est difficile . En 1906, mécontent de son travail, Braque détruit ses toiles présentées pour sa première à l'exposition au XXIIe Salon des indépendants. Il commence une nouvelle série pendant son voyage à l’Estaque, en 1907,  à son retour à Paris, il rencontre un véritable succès et vend tous ses tableaux. C'est aussi en 1907 qu'il rencontre Picasso, devant  Les Demoiselles d'Avignon. De là  naît une amitié et un partenariat de travail.

Côté famille

13 mai 1882, Georges Braque naît dans une famille d'artisans. Son père et son grand-père ont exercé le métier de peintre en bâtiment.  L'univers artisanal, la culture populaire, la poésie des objets quotidiens vont nourrir l'iconographie de ses tableaux.

 

À l’âge de 26 ans, en 1908, il rencontre Octavie , dite "Marcelle" Lapré, la future madame Braque. C’est Picasso qui  présente  Marcelle à Georges. Elle devient d’abord son modèle, puis sa compagne, enfin sa femme en 1926. Ils n'auront pas d'enfants.

 

Caractère de sa peinture

Braque expérimente tout. Il cherche toujours à renouveler sa peinture. Avec Picasso, il invente le cubisme. Il est aussi le père des papiers collés.

Au début de son art, sa peinture est fauviste, il suit l'art d'Henri Matisse et d'André derain. Dès 1907, après avoir vu la rétrospective consacrée à Paul Cézanne, il change sa façon de peindre. Il géométrise les formes tout en cherchant à représenter les différents côtés d'un même objet. C'est le début du cubisme géométrique. Sa rencontre avec Picasso va le conforter dans ses nouvelles recherches.  

Fauvisme

En 1905, Braque découvre la peinture fauviste. Ce mouvement artistique, né en 1905, est un véritable hymne à la couleur ! Le dessin est simplifié et les couleurs éclatantes sont utilisées de manière libre, posées par tâches ou en aplats. « La peinture fauve m’avait impressionné, se souvient Braque, parce qu’elle avait de nouveau, et cela me convenait à mon âge, j’avais vingt-trois ans ». (Cité dans Dora Vallier, L’intérieur de l’art. Braque, la peinture et nous, Paris, Seuil, 1982).

 

Cubisme

 

En avril ou mai 1907,  Braque est invité par Picasso dans son atelier du Bateau Lavoir. Cette rencontre va changer l’art moderne. Braque y découvre la célèbre toile Les Demoiselles d’Avignon. Pour Braque c'est une révélation : “C’est comme si tu voulais nous donner à boire du pétrole pour cracher du feu”, dit-il devant ce tableau (Cité dans Arianna Huffington, Picasso: Creator and Destroyer, 1988, p. 93). Braque et Picasso commencent à travailler ensemble.

 

En 1908, sa première exposition personnelle s’ouvre dans une galerie parisienne. Le critique d’art Louis Vauxcelles voit des « cubes » dans les tableaux de Braque et s'expprime ainsi: « Il méprise la forme, réduit tout, sites et figures et maisons, à des schémas géométriques, à des cubes. » (Gil Blas, 14 novembre 1908). C'est la naissance du cubisme influencée par la peinture de Cézanne, on l'appelle le « cubisme Cézannien ».

 

À partir de 1909, Braque et Picasso sont inséparables. Ils travaillent souvent ensemble sur les mêmes sujets, parfois leurs toiles se ressemblent tellement que seuls les experts de l’art peuvent voir la différence. Les deux peintres élaborent la théorie du « cubisme analytique ». Il s’agit d'une nouvelle façon de comprendre et de représenter le monde. Les artistes ne cherchent plus à copier la nature mais à la décomposer et représenter le modèle selon plusieurs points de vue, mais en une seule image fixe.

 

C’est en 1911 que Braque commence à utiliser la technique de collage dans ces tableaux. Il colle des papiers peints et des journaux directement sur la toile, il peint aussi des lettres et des chiffres. Il imite des matières différentes, comme faux bois ou faux marbre.

Les années 14-18 et l'entre-deux-guerres

En 1914, la guerre est déclarée, Braque et son ami peintre Derain sont mobilisés. En 1915, il est gravement blessé et il ne peut reprendre les pinceaux que vers 1917.

 

À partir de 1918, Braque et Picasso ne travaillent plus ensemble, chacun poursuit son chemin. Braque évolue vers le style plus coloré, plus figuratif.

 

Vers 1930, il travaille sur les plusieurs séries aux thèmes classiques (sujet de la mythologie grecque). Puis, jusqu'à 1938, il peindra beaucoup de natures mortes décoratives. Sa palette devient beaucoup plus vive.

Dernières années

Pendant l’occupation allemande, Braque et sa femme restent à Paris. En 1945, il est atteint d'une grave maladie, qui l’empêche de peindre pendant plusieurs mois. L’ambiance de la guerre se reflète dans la série des Billards et des Ateliers, toiles aux tons sombres et aux couleurs éteintes.

 

En 1948, Braque gagne le Grand Prix de la peinture à la Biennale de Venise.

 

Durant ces dernières années, il revient très souvent sur les thématiques des oiseaux et du paysage.

 

En 1953, il peint les fameux oiseaux du plafond de la salle Henri II, au Louvre. Il devint ainsi le premier peintre représenté au Louvre de son vivant.

 

Le 31 août 1963, Georges Braque décède à Paris.

Définitions du peintre selon Braque

« Le peintre pense en formes et en couleurs »

« Avant de se passer dans l’œil, tout se passe dans ma tête »,(cité dans André Verdet,   Notes et écrits sur la peinture. Braque, Léger, Matisse, Picasso. Paris, Éditions Galilée,  1978, p. 41.)

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