Henri Fantin-Latour : un peintre à fleur de peau
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Très attaché dès sa jeunesse à la restitution fidèle de la réalité, Fantin-Latour succombe très tôt à une inspiration plus poétique, nourrie par son amour de la musique. Il tire précisément de ce grand écart les ferments d’un œuvre multiple qui s’articule durant un demi-siècle entre portraits, natures mortes et « œuvres d’imagination », et qui reste à la fois synonyme de classicisme et de modernité. Henri Fantin-Latour se dérobe ainsi à toutes les étiquettes : venu à la peinture sous l’égide réaliste d’un Courbet, il apparaît comme le dernier des romantiques pour les uns, le premier des symbolistes pour les autres. Dans tous les cas, un artiste intense et délicat cachant sous les glacis d’une peinture austère une sensibilité à feur de peau.