On peut comprendre la réaction du pape !
Son portrait interpelle, avec ses deux yeux perçants qui scrutent le spectateur et des traits durs qui traduisent la froideur colérique du modèle.
Le pape, alors âgé de 75 ans, ne se reconnaît que trop bien... Velázquez a bien représenté sa puissance, mais aussi son imparfaite humanité.
Le peintre est très fier de son œuvre. Son réalisme est salué par ses contemporains qui soulignent la virtuosité de ce portrait tout en nuances de rouge. Et Velázquez a signé la toile en bonne place, sur le papier que tient le pape !
Heureusement, Innocent X est aussi un esthète. Pas rancunier, il reconnaît rapidement la virtuosité du portrait.
Il récompense généreusement Velázquez en lui donnant une chaîne d’or de grand prix, que le peintre conserve jusqu’à sa mort.
Pablo Picasso n’accorde à Irving Penn que dix petites minutes pour le prendre en photo. Penn doit donc mobiliser tout son talent et toute son expérience pour sculpter l’essence de ce personnage fascinant…
Dans les années 1950 et au début des années 1960, le regard d’Irving Penn, son inventivité et ses compétences techniques sont très demandés. Il partage son temps entre la publicité et les photographies de mode ou de célébrités pour Vogue.
En juillet 1950, alors qu’Irving Penn photographie les collections parisiennes pour Vogue, il commence une série sur les petits métiers, qu’il poursuivra à Londres et à New York. Ce sera la série la plus importante de sa carrière.