La mosaïque romaine

8 juin 2010

Orphée parodiée en singe et entouré d’animaux dans un lacis de guirlandes - 2e, 3e siècle - Paris, musée du Louvre © RMN / Christian Jean / Jean Schormans

Dans le domaine du décor, l’art romain accorde une place de choix à la mosaïque, disposée sur les plafonds, les parois mais surtout au sol. Cette technique consiste à créer des compositions à base de petits cubes de pierre de différentes couleurs ou plus rarement de brique ou de pâte de verre appelées tesselles. Les tesselles sont disposées sur une préparation de mortier frais qui se solidifie en séchant.

Cette technique héritée des grecs a tout d’abord un rôle pratique. Les surfaces ainsi couvertes sont solides et peuvent être lessivées plus aisément. Suivant la nature des pièces à orner, le budget et le goût du commanditaire, la mosaïque peut être un simple pavement uni ou former un tapis de représentations complexes. Les sujets sont puisés dans la mythologie mais aussi dans les scènes quotidiennes.

On distingue plusieurs types de mosaïques : « l’opus vermiculatum » consiste à imiter le plus fidèlement possible les effets de la peinture et ses nuances, les tesselles sont alors d’une extrême finesse (quelques millimètres de côté). Dans « l’opus tesselatum » les cubes sont un peu plus gros (8 à 10 mm de côté) mais la rapidité d’exécution permet de recouvrir de grandes surfaces. Différentes tendances se distinguent : les ateliers de Rome et d’Ostie qui connaissent leur apogée au IIe siècle, sous les règnes de Trajan et d’Hadrien, privilégient les figures noires sur fond blanc et les effets graphiques crées par ce contraste.

Les ateliers africains, qui témoignent du succès de la mosaïque dans tout l’empire, préfèrent les compositions polychromes avec un goût marqué pour les scènes de chasse ou d’amphithéâtre. Dans la partie orientale de l’Empire, on privilégie les scènes mythologiques dans un rendu plus proche de la peinture.

 

 

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