Le romantisme

12 janvier 2011

Feuille d’étude de femmes à demi-nues et d’éthiopiens ; étude pour la mort de Sardanapale" ; 1826-1827, Eugène Delacroix - Paris, musée du Louvre, D.A.G. © RMN / Jean Schormans





Le romantisme désigne un mouvement qui s’est développé en Europe durant la première moitié du XIXe siècle. Il se pose en réaction contre le classicisme et en rejette les règles, les idéaux, et les éternels sujets gréco-romains. Il recherche des influences et des thèmes nouveaux dans l’art médiéval, le folklore, l’Orient, la littérature de Byron, Shakespeare, Goethe… L’histoire contemporaine et l’épopée napoléonienne passionne les romantiques qui puisent aussi leur inspiration dans la nature perçue comme un refuge pour les passions humaines. Le romantisme libère l’imaginaire et met en avant la subjectivité, la sensibilité et l’irrationnel. Avant d’être un style le romantisme est une façon de sentir.



On doit les premières formulations de cette tendance à des peintres anglais comme Blake (1757-1827), suisses comme Füssli [ou Fuseli] (1741-1825), ou encore Goya (1746-1828) en Espagne, qui proposent une œuvre visionnaire, teintée de fantastique. En France les premiers romantiques sont des élèves de l’école néo-classique qui recherchent des sujets nouveaux, laissant place au pathos et à l’imaginaire ; parmi eux on peut citer Gros (1771-1835), Girodet (1767-1824) et Géricault (1791-1824). C’est avec Delacroix (1798-1863) que le romantisme s’affirme comme un style : fondée sur un dessin nerveux, la touche est libre et laisse la part belle à la couleur. La liberté guidant le peuple, qui représente le soulèvement du peuple contre Charles X en 1830 ou La Mort de Sardanapale, inspirée du drame oriental écrit par Byron, offrent deux exemples du renouvellement des sujets et de la facture puissante de Delacroix.

Le romantisme est essentiellement un mouvement littéraire et pictural, mais il trouve une expression dans la sculpture avec des artistes comme Rude (1784-1855), David d’Angers (1788-1855) ou Préault (1809-1879). Le bronze est privilégié : moins froid qui le marbre, il traduit les élans romantiques. Il permet aussi, à travers l’industrie des petits bronzes, de diffuser les nouveaux modèles.







 
 
 

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