Des artistes d’envergure tels que Ramón Alva de la Canal, Germán Cueto et Fermín Revueltas firent partie de ce mouvement qui s’étendit aussi bien à la peinture et à la gravure qu’à la photographie, à la littérature et à la musique. Le stridentisme décline en 1927, dans un climat de radicalisation politique qui polarise les arts plastiques et envenime la controverse entre «engagés» militants et «puristes» en désaccord avec l’esthétique nationaliste.
Outre le stridentisme, il y a eu au Mexique d’autres mouvements alternatifs opposant le renouveau des arts à ce qui était enseigné à l’Académie. Tout d’abord le groupe ¡30-30!, constitué en 1928 et ainsi nommé en référence à un type de munitions utilisé pendant la Révolution, dont les chefs de file sont les ex-stridentistes Alva de la Canal, Revueltas et Fernando Leal. Ses membres ont notamment essayé de démocratiser l’art avec l’ouverture d’ateliers gratuits et l’enseignement de techniques accessibles au grand public, comme la gravure sur bois et l’illustration. Les facilités de reproduction que permettait cette technique initiée par Jean Charlot encourageaient son utilisation, et ces groupes la mirent à profit pour promouvoir leurs idéologies révolutionnaires.
Il y eut également le mouvement littéraire des Contemporáneos, auquel participaient, entre autres, Salvador Novo, Xavier Villaurrutia, José Gorostiza et Carlos Pellicer.