Lucien Clergue et Picasso, Cocteau, Saint-John Perse
Intuitive au début, la photographie de Lucien Clergue a été encouragée, alors qu’il a à peine vingt ans, par les avis et le soutien déterminants des maîtres qu’il se choisit : à la sortie d’une corrida, il va présenter son travail à Pablo Picasso, qui le considère avec bienveillance et lui conseille de rencontrer Jean Cocteau. De cette rencontre qui a lieu en 1956 naît une relation suivie avec les deux hommes, qu’il rencontrera très régulièrement à Arles, Paris, Mougins ou Cannes, et leur présentera Manitas de Plata… Picasso, dessinera les couvertures de ses premiers livres et Jean Cocteau le conseillera pour le choix de ses titres et rédigera des textes pour accompagner ses photos. Cocteau invite Lucien Clergue à participer au tournage du Testament d’Orphée dans les carrières des Baux-de-Provence. Jean-Maurice Rouquette fait remarquer à Lucien Clergue la proximité du poème Amers (1957) de Saint-John Perse avec ses photographies. Un concours de circonstances fait peu après se rencontrer le photographe et le poète diplomate, avec qui il se liera à son tour et pour lequel il illustrera une réédition du fameux poème.