Marie-Antoinette (1755-1793)

8 août 2008


Marie-Antoinette d’Autriche reine de France et ses deux premiers enfants, Eugène Battaille, château de Versailles © Photo RMN - Gérard Blot

Etat-civil

Nom : Maria Antonia Josepha Johanna Von Habsburg-Lothringen.

Dates : 1755-1793

Qualités : archiduchesse d’Autriche, princesse impériale, princesse royale de Hongrie et de Bohême, dauphine de France (1770), reine de France et de Navarre (1774).

Surnom : l’Autrichienne.

Nom d’usage : Marie-Antoinette d’Autriche.

Marie-Antoinette en quatre saisons

Printemps : de Vienne à Versailles

Dernier enfant de François Ier de Lorraine et de l’impératrice Marie-Thérèse, Marie-Antoinette devient dauphine de France à 14 ans au sortir d’une enfance privilégiée et libre, où la danse et la musique tiennent une large place. Dauphine et Dauphin de France incarnent très vite ensemble une cour radieuse, jeune, qui recherche de nouveaux plaisirs. Les difficultés de Marie-Antoinette à se plier à l’étiquette, son aspiration au bonheur, cette idée nouvelle née des Lumières, ses amitiés exclusives, son goût du luxe, l’attente d’un héritier mâle enfin, éveillent l’hostilité de ses premiers ennemis.

Eté : Trianon

Reine de France à 18 ans, Marie-Antoinette donne le jour à un héritier en 1781. Pour abriter cette nouvelle intimité, elle s’établit au petit Trianon. Son royaume personnel dans le domaine du château de Versailles aura bientôt ses « fabriques », sa ferme, devenant, comme un village miniature, le « hameau de la reine ». Marie-Antoinette, qui aime jouer la comédie n’hésite pas à se produire sur scène à l’occasion de représentations très privées dans le théâtre du petit Trianon. Son goût pour les pièces polémiques de Beaumarchais, ses dépenses excessives en temps de crise économique, ne tardent pas à gâter son image.

L’exaspération gagne du terrain dans l’opinion populaire. Ce bel été de Trianon où, pendant quelques années, devenue reine et mère, elle règne sur le cœur du roi Louis XVI et insuffle légèreté et modernité à la cour de France, prend fin bien rapidement.

Automne : d’un collier maléfique à la conciergerie

En 1785, fausses lettres de Marie-Antoinette et entrevue truquée avec elle à l’appui, le cardinal de Rohan se laisse persuader par la comtesse de La Motte et par Cagliostro qu’il lui suffira, pour regagner la faveur perdue de la reine, de servir d’intermédiaire dans l’achat d’un collier de 1 600 000 livres. Le cardinal ne pouvant pas couvrir une échéance, l’affaire du Collier éclate au grand jour. L’image de la reine, malgré son innocence, s’en trouve définitivement brisée alors que s’ouvrent, le 4 mai 1789, les états généraux. Ramenée de force aux Tuileries pendant les journées d’octobre, victime d’un entourage médiocre et d’une tentative d’évasion maladroite, mal remise de la mort du dernier de ses enfants, elle assiste impuissante à l’effondrement de son univers. Jugée en 1793, au lendemain de l’exécution de Louis XVI, Marie-Antoinette est condamnée à mort pour haute trahison. Elle est guillotinée au terme d’un procès à charge le 16 octobre 1793.

Marie Antoinette disparaît à 38 ans sans avoir eu le temps de vivre son hiver.

Portrait

Des talents : la musique, le théâtre, la danse

Des passions : ses enfants, la mode, les arts décoratifs, le jeu, la fête

Des amis : le comte de Fersen, la princesse de Lamballe, la modernité

Des ennemis : une cour rassie, une opinion publique ombrageuse , sa jeunesse

Un lieu de prédilection : Trianon

Une œuvre-clé : Portrait de la reine Marie-Antoinette, dit « à la rose » (1755-1793)

 

 

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