Paul Durand-Ruel et Edouard Manet
A Londres, Paul Durand-Ruel rencontre Claude Monet et Camille Pissarro, par l’intermédiaire de Daubigny en 1871. A son retour à Paris, le marchand s’intéresse à Alfred Sisley, Edgar Degas et, dans une moindre mesure alors, à Berthe Morisot et à Auguste Renoir. Alors que Manet n’a encore vendu que quelques œuvres, le marchand découvre en 1872 deux de ses tableaux dans l’atelier du peintre belge Alfred Stevens, Le Saumon et Le Port de Boulogne, qu’il achète immédiatement.
Quelques jours plus tard, Durand Ruel rend visite à Manet dans son atelier et lui achète vingt-trois tableaux d’un coup, dont Le Combat du « Kearsarge » et de l’« Alabama » et Le Liseur. C’est un véritable coup de foudre. Pour tous ces artistes, cette rencontre marque un tournant décisif : Durand-Ruel montre leurs œuvres dans ses galeries de Paris, Londres et Bruxelles. S’il vend peu de tableaux, un embryon de réseau d’amateurs aventureux se constitue, ce qui encourage les peintres, à l’exception de Manet, à s’affranchir d’un système académique hostile en organisant chez le photographe Nadar une première exposition de groupe en 1874, acte de naissance public de l’impressionnisme en 1874.
Edouard Manet (1832-1883) c'est aussi...
- L'initiateur de la peinture moderne
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Une grande admiration pour Delacroix
- Six ans de formation dans l'atelier de Thomas Couture
- Des heures passées à copier les grands maîtres au Louvre
- De nombreux refus de la part du Salon : Le buveur d'absinthe (1859), Le fifre (1866), l'Execution de Maximilien (1867)
- Un provocateur qui créé le scandale avec son Déjeuner sur l'herbe (1863) et Olympia (1863)
- Un voyage à Madrid en 1865 pour se ressourcer auprès de la peinture des maîtres espagnols
- Une amitié avec Charles Baudelaire, Emile Zola et Stéphane Mallarmé
- Un témoin de son temps, peignant à la fois ses amis, sa famille, son milieu social mais aussi des événements contemporains comme l'Execution de Maximilien
- Une mort prématurée suite à l'amputation de sa jambe gauche