Portrait de photographe : Frédérick Carnet

15 janvier 2014
A l'occasion de l'expo Depardon, des photographes professionnels et semi-professionnels reviennent sur une expérience marquante de leur carrière à travers le prisme de la "première fois".

© Frédérick Carnet 2011



Le 9 octobre 2011, je débarque à Osaka. Je m’apprête à passer 3 mois au Japon afin d’y réaliser une série photographique sur la place de la nature. Bien que je sois photographe depuis plus de 15 ans, je vis une première expérience photographique en totale liberté : pas de commande, pas de mission, pas de bourse, pas de compte à rendre. Je vais enfin pouvoir être libre intellectuellement, artistiquement sans me poser la question de l’après. Je réalise mes images sans chercher à plaire, sans subir les pressions d’un quelconque décideur. À une époque où tout doit aller vite, je réalise cette série en me déplaçant à vélo, près de 3000 km, en faisant de la lenteur un véritable culte. 

 

Cette image réalisée à Okumatsushima représente une des nombreuses falaises de la région. Dans une zone sinistrée par le tsunami, cette falaise, attaquée par la mer, m’est apparue comme étant le symbole d’une chair meurtrie.



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