Prenez la pose dans l'expo Artistes & Robots ... et faites mouche !

30 mai 2018
Chaque semaine, nous vous présentons un artiste de l'exposition Artistes & Robots. Place à Christa Sommerer et Laurent Mignonneau et leur oeuvre, Portrait on the fly !

Après leur rencontre à l’Institut des nouveaux médias de la Städelschule à Francfort, Christa Sommerer (Née à Vöcklabruck en Autriche en 1964) et Laurent Mignonneau (né à Angoulême en 1967) collaborent à des installations informatiques interactives. Actifs dans le domaine des nouveaux médias et des arts numériques, ils développent dans leurs oeuvres des interfaces naturelles et intuitives basées sur des principes scientifiques tels que la vie artificielle, la complexité et les systèmes générateurs.

Aujourd’hui, Sommerer et Mignonneau sont professeurs à l’University of Art and Design de Linz en Autriche, où ils dirigent le département de Cultures des interfaces. En tant que chercheurs, ils ont également co-publié quatre livres et de nombreux articles sur la vie artificielle, l’interactivité et la conception d’interfaces. Leurs oeuvres ont été exposées dans le monde entier et font partie de nombreuses collections publiques et privées dont celles du Centre d’art et de technologie des médias ZKM à Karlsruhe en Allemagne, la Fondation Cartier à Paris et l’Ars Electronica Center à Linz en Autriche.

 

 

Dans Portrait on the Fly, un essaim de mouches virtuelles bourdonnent sur un écran, formant la silhouette des spectateurs en temps réel. Ce portrait « on the fly » (à la volée) n’atteint jamais un état stable : un spectateur qui pose devant l’écran attire les mouches, mais une fois sa silhouette formée, son moindre mouvement les chasse. Les portraits (à la mouche) sont donc en flux constant, ils se construisent et se déconstruisent. Composée d’un écran relié à une caméra par un ordinateur, cette installation interactive est basée sur un trompe l’oeil : en réalité, l’image est formée en multipliant l’image d’une seule mouche par 10 000. À travers l’illusion, les artistes jouent avec la relation ambivalente entre réalité et représentation. L’oeuvre fait partie d’un ensemble d’installations  interactives dont l’élément commun est la mouche, suivant la tradition de la « Musca depicta » dans la peinture classique européenne. Portrait on the Fly interroge le culte du selfie et nous invite à réfléchir au processus contemporain de dématérialisation du monde.

A lire aussi
Tout le magazine