Quel est le rapport entre Napoléon et Netflix ?

29 juillet 2021
Napoléon, Netflix... quel est le point commun ? Découvrez notre espace "Manifesto" sur le site de l'expo !

Dans le cadre de Manifesto (en collaboration avec le quotidien Aoc Media) que nous publions sur le site de l'expo Napoléon  (Grande Halle de La Villette jusqu'au 19 décembre), nous donnons la parole à des chercheuses et chercheurs, issus de nombreuses disciplines, juristes, sociologues, politistes, philosophes ou écrivains, français et étrangers afin d'appréhender la figure de Napoléon au XXIe siècle !

Le journaliste Serge Kaganski établit un parallèle entre Napoléon et Netflix, extrait : 

Jean-François Chalgrin, Jacob-Desmalter, Trône de Napoléon Ier, 1804-1805, Paris, Sénat de la République française © Photo Sénat, G. Butet
Jean-François Chalgrin, Jacob-Desmalter, Trône de Napoléon Ier, 1804-1805, Paris, Sénat de la République française © Photo Sénat, G. Butet

L’annonce de la participation de Netflix à la restauration du Napoléon d’Abel Gance participe d’une stratégie globale de marketing cinéphilique vertueux de la part du géant américain des plateformes numériques. Après avoir produit des auteurs tels que Alfonso Cuarón, Martin Scorsese ou les frères Coen, après avoir acquis les droits de diffusion de Truffaut, Demy ou Chaplin, Netflix s’associe donc à la Cinémathèque française pour ripoliner et sortir de l’oubli muséal le chef-d’œuvre de Gance. Bien joué. À première vue, on comprend très bien les raisons de la Cinémathèque : aller chercher l’argent là où il est dans un deal gagnant-gagnant où les moyens justifient la fin qui consiste à faire vivre le patrimoine cinématographique mondial. Les cinéphiles devraient y trouver matière à se réjouir. Certes. À seconde vue, on est quand même en droit de s’interroger et d’examiner de plus près cette fin et ces moyens.

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