Découvre qui est Élisabeth Louise Vigée Le Brun ?

9 septembre 2015
Issue de la petite bourgeoisie, Élisabeth Louise Vigée Le Brun trouve sa place au milieu des grands du royaume, en devenant le peintre officiel de la reine Marie-Antoinette. 


Carte d’identité



 



Nom de naissance : Vigée

Prénom : Louise Élisabeth

Nom d’artiste : Louise Élisabeth Vigée Le Brun

Date de naissance : 16 avril 1755

Lieu de Naissance : Paris

Nationalité : Française

Professions : Artiste peintre célèbre pour ses portraits.  En fin de carrière, elle se spécialise également dans le paysage et la peinture mythologique.



Côté famille

Son père, Louis Vigée était un pastelliste admis à l’Académie de Saint-Luc.

Louise Élisabeth a 12 ans lorsqu’il disparaît.

Sa mère, Jeanne Maissin était une coiffeuse d’origine paysanne.

Ses enfants: en 1780, à l’âge de 25 ans, Louise Élisabeth donne naissance à sa fille, Julie.

 

Formation, premières expériences et la reconnaissance de ses pairs

 

Lors de ses premières années, elle est élevée par des paysans.

À 6 ans, elle revient à Paris pour étudier à l’école du couvent de la Trinité. Dès cet âge, Louise Élisabeth se met à dessiner dès qu’elle le peut.

À 11 ans, elle quitte le couvent pour vivre avec ses parents. Son père lui apprend les techniques de peinture et l’art du pastel.

À 14 ans, elle prend des leçons avec le maître Gabriel Briard qui possède un atelier au Louvre. Elle y fait la connaissance de Joseph Vernet qui lui conseille d’étudier les maîtres flamands et italiens.

À 15 ans, elle s’installe comme portraitiste professionnelle. Sa renommée lui permet d’étudier les grands maîtres de la peinture dans les collections royales.

À 21 ans, elle épouse Jean-Baptiste Pierre Le Brun, marchand d’art grâce auquel elle pourra étudier de nombreux tableaux des maîtres flamands qu'il collectionne ou vend. Cette même année 1776, elle reçoit sa  première commande officielle: un portrait en douze exemplaires du prince. 

À 23 ans, après avoir peint le premier portrait officiel de Marie-Antoinette, elle devient son peintre officiel.

 À 28 ans, le 7 juin 1783, Louise Élisabeth Vigée Le Brun intègre l’Académie Royale de peinture et de Sculpture grâce au soutien de Marie-Antoinette et sur ordre du roi. Elle devient ainsi l’une des quatre femmes membres de l’Académie.

 

12 ans d’exil

 

À 34 ans, en octobre 1789, lors de la Révolution Française, elle est une des premières artistes à quitter la France, avec l'aide de son ami et peintre Hubert Robert. Elle part en Italie où elle continue son apprentissage. Elle exerce son œil en observant les toiles des grands maîtres italiens comme Raffaello Sanzo dit "Raphaël". Elle voyage à Florence, à Rome, à Naples, puis à Venise.

En 1792, fin de la monarchie en France. Louise Élisabeth se rend en Autriche, à Vienne et y reste jusqu’en 1795.



En 1795, elle réside à Saint-Pétersbourg, en Russie, où elle séjourne plusieurs années. Elle obtient de nombreuses commandes royales, mais a du mal à se faire une place dans la haute société. Elle doit attendre cinq ans avant d’être élue membre d’honneur de l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, le 16 juin 1800.  

 

Le 5 juin 1800, Élisabeth Louise retrouve sa citoyenneté française et peut rentrer en France. Elle quitte la Russie et fait une longue escale à Berlin.


 

Paysage des Ardennes avec l’église de Mohon de Élisabeth Louise Vigée Le Brun © Collection particulière



À 48 ans, en 1803, elle se rend à Londres pour relancer sa carrière. Mais elle se heurte à une très forte concurrence. Les portraitistes sont très nombreux et le marché est très règlementé. Elle ne participera pas aux expositions de la Royal Academy.

Elle poursuit son voyage en Suisse où elle étudie la nature et le paysage. Au cours de son voyage en Angleterre et en Suisse, elle a peint près dedeux cents paysages.


 

Marie Annonciade Caroline Bonaparte, princesse Murat, et sa fille Laetitia de Élisabeth Louise Vigée Le Brun © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Franck Raux

En 1805, Élisabeth Louise rentre en France et continue de peindre le monde aristocratique. Son statut lui permet d’obtenir des commandes de la famille impériale. Elle réalise le portrait de Caroline Murat, petite sœur de Napoléon et Reine de Naples, et sa fille dans leur Palais de Fontainebleau.

En 1819, après la mort de sa fille Julie, elle prend comme apprenti sa nièce. C’est l’occasion pour elle de transmettre son savoir.

En 1835, Élisabeth Louise publie ses Souvenirs retraçant sa carrière et sa vie de Femme libre et émancipée sous l’ancien régime.

Caractère de son œuvre

Elle retient de ses études la technique de traitement de la lumière mais également l’importance de la mise en scène notamment avec les vêtements qui doivent mettre en valeur la beauté du modèle.

Certains vêtements peints par Élisabeth Louise sont authentiques. D’autres sont arrangés pour les besoins artistiques mais restent toujours réalistes de la mode de l’époque.

Idée de l’« artiste » et de la peinture selon Élisabeth Louise



Selon Élisabeth Louise, l’artiste ne doit pas se vanter de pouvoir atteindre la perfection. C’est dans son humilité que son art s’exprime totalement.

Concernant les portraits, elle considère que la pose du modèle est très importante et garantit la réussite du tableau. Le modèle doit être assis, en hauteur par rapport à l’artiste qui doit prendre assez de recul pour l’apercevoir dans son ensemble et corriger les défauts.

Il est important pour Élisabeth Louise de mettre en confiance le modèle en lui parlant et en choisissant avec lui l’attitude la mieux adaptée pour tenir la pose.

Les peintres préférés de Élisabeth Louise

Durant ses années de formation, Élisabeth Louise a beaucoup étudié les peintres du passé comme Pierre Paul Rubens (1577 – 1640), Harmenzoon van Rijn Rembrandt (1606 – 1669), Antoine Van Dyck (1599 – 1641) dans les collections royales, au musée du Luxembourg puis dans les collections de son mari.

Lors de son séjour en Italie, elle étudie avec intérêt les toiles du peintre Raphaël (1483 – 1520).

Ses amis

Gabriel-François Doyen (1726 – 1806), peintre d’histoire et ami intime de Louis Vigée (son père) est son premier ami. Il l’aide à la mort de son père et lui permet de recommencer à peindre.

 

Jeanne Bécu, comtesse Du Barry, peinte en buste, en peignoir, avec un chapeau de paille de Louise Élisabeth Vigée Le Brun © Photo François Doury

Anne Rosalie Bocquet (1753 – 1794), artiste peintre formée avec Louise Élisabeth auprès de Gabriel Briard, peintre d’histoire.

Auguste Louis Jean Baptiste Rivière (1761–1833), peintre français et compagnon de voyage lors de l’exil de Louise Élisabeth.

Marie-Antoinette (1755 –1793), reine de France et protectrice d’Élisabeth Louise.

Jeanne Bécu, Comtesse du Barry (1743 – 1793), dernière maîtresse du roi Louis XV. Élisabeth Louise est avec elle lorsque la Révolution éclate.


 

Portrait d’Hubert Robert de Louise Élisabeth Vigée Le Brun © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi

Hubert Robert (1733 – 1808), peintre et professeur de dessin, paysagiste et conservateur au futur musée du Louvre. Il est l’un de professeur de Élisabeth Louise avant de devenir un ami très proche.



Ses rivaux

Autoportrait d’Auguste Louis Jean Baptiste Rivière (1761-1833) © Photo François Doury

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