Un petit tour dans la Renaissance italienne avec Michel-Ange

3 août 2020
Dans le cadre de l'été apprenant, nous vous emmenons chaque semaine à la découverte d'une oeuvre d'art et de sa période, grâce au site Panorama de l'art : aujourd'hui place à Michel-Ange et à la Renaissance italienne !

Connu en tant que sculpteur, architecte et même poète, Michel-Ange (1475-1564), est l’un des plus célèbres artistes de la Renaissance italienne.

Fils d’une vieille famille florentine, Michel-Ange entre dès l’âge de 13 ans en apprentissage dans l’atelier du peintre Domenico Ghirlandaio. Son talent précoce attire bientôt l’attention de Laurent le Magnifique, homme d’État de la puissante famille des Médicis, qui l’accueille dans son entourage marqué par la pensée humaniste. La crise politique qui éclate à Florence après la mort de Laurent en 1492 pousse Michel-Ange à quitter la ville. Il rejoint Rome en 1496 et répond à de nombreuses commandes, notamment pour le pape Jules II, en tant qu’architecte pour la basilique Saint-Pierre, en tant que sculpteur pour son tombeau et en tant que peintre pour la chapelle Sixtine. Plus que tout autre, son art, sans cesse renouvelé, incarne l’esprit de la Renaissance.

 

D’UN MONDE À L’AUTRE 

La Saint Famille- Michel Ange
La Sainte Famille avec saint Jean-Baptiste enfant

© Archives Alinari, Florence, dist. RMN – Grand Palais / Raffaello Bencini

L’œuvre présentée ci-contre est un tondo (abréviation de l'italien rodonto « rond », désignant une œuvre d’art, peinture ou sculpture, de forme ronde) qui  met en scène le monde ancien et le nouveau : le second commence avec la naissance du Christ, tandis que le premier est symbolisé par les nus (ignudi) à l’arrière-plan, qui posent à la façon des marbres antiques et incarnent l’humanité païenne. 

Le recours à la double perspective est lui aussi symbolique, la perspective du monde païen étant plus basse que celle du monde religieux.

Les deux univers sont représentés sans être mêlés. Saint Jean-Baptiste, à la jonction entre les deux, occupe une place de passeur, le sacrement du baptême qu’il instaure permettant d’accéder au monde nouveau. L’image représente en quelque sorte l’étape initiatique de la conversion d’un monde à l’autre.



LES PRÉMISSES DU MANIÉRISME

Dans ce mélange de païen et de religieux, Michel-Ange exalte la torsion des corps et l’ampleur des drapés, sous un éclairage quasi théâtral. Ces choix esthétiques, surprenants dans une image sainte, renouvellent totalement le genre. Le corps de l’Enfant Jésus prend appui sur celui de sa mère dans une contorsion qui paraît très exagérée. De même, la Vierge, dans son mouvement de côté pour attraper l’Enfant, adopte une position bien peu confortable et inhabituelle dans la représentation traditionnelle, sage et équilibrée du thème de la Vierge à l’Enfant. 

Par ses audaces chromatiques et la puissance des corps qu’il représente, Michel-Ange renouvelle le langage artistique. Il joue un rôle fondamental dans le développement du maniérisme en Europe au XVIe siècle ; en effet, la personnalité, le style, la liberté d’invention de Michel-Ange apparaissent comme des modèles pour les peintres de ce mouvement, florentins et romains notamment.

 

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