L'Âge d'or de l'Inde classique

L'Empire des Gupta

Du 4 avril 2007 Au 8 juillet 2007
Grand Palais, Galeries nationales
Description

{Cette exposition est coproduite par la Réunion des musées nationaux, le musée des Arts asiatiques-Guimet} {et le musée national de New Delhi.}

Avec le soutien de PricewaterhouseCoopers.

En partenariat média
avec Le Monde 2, Le Monde.fr, Europe 1, TV5 et aufeminin.com.

L'époque gupta (IVe-VIe siècle après J.-C.) marque l'apogée de la civilisation indienne. Durant cet âge d'or qui vit s'épanouir la pensée religieuse, les sciences, la littérature et le théâtre, l'art atteignit un raffinement et une perfection sans précédent ; canons esthétiques et modèles iconographiques élaborés à l'époque gupta allaient perdurer au fil des siècles et leur l'influence et leur rayonnement s'étendre jusque dans l'art du Népal, de l'Asie du Sud-est ou encore de l'Asie centrale.

Grâce aux prêts exceptionnels des plus grands musées indiens, un ensemble de 110 sculptures (pierre, terre cuite, bronze) évoque la genèse, la maturité et le rayonnement de cet art encore méconnu du public occidental. Cette exposition est la première manifestation exclusivement consacrée à l'art de l'Inde gupta organisée en France, et même en Europe.

à l'instar des souverains de la première grande dynastie historique du sous-continent indien, celle des Maurya (IVe-IIe siècle avant J.-C.), les Gupta sont originaires de l'Inde du Nord. Comme ce fut aussi le cas pour d'autres familles royales de l'histoire indienne dont l'ascendance reste quelque peu obscure, la puissance gupta se constitua progressivement à partir de l'éclatement du grand empire des Kushâna vers la fin du IIIe siècle. Ses territoires s'étendaient sur une partie de l'actuel Etat du Bihâr, avec l'antique cité de Pâtaliputra (actuelle Patnâ) pour capitale. La dynastie fut officiellement fondée en 319-320  par Candragupta Ier, qui monta cette année–là sur le trône d'un petit royaume appelé à connaître une brillante destinée. La puissance militaire et l'habileté politique des deux grands souverains que furent Samudragupta (vers 335-375) et Chandragupta II (vers 375-415) portèrent alors l'empire à son zénith avant que, vers la fin du Ve siècle, sa grandeur ne soit mise à mal par les invasions des Huns Hephtalites, précipitant l'empire dans un irréversible déclin.

Le parcours de l'exposition se veut chronologique et s'efforce de présenter l'art gupta depuis les grands centres de création que furent Mathurâ et Sârnâth jusqu'aux foyers artistiques les plus importants situés à la périphérie de l'empire qui, à son apogée, s'étendait sur l'ensemble de l'Inde septentrionale. Au début de l'exposition, un ensemble de monnaies en or, qui comptent parmi les plus beaux exemples de la numismatique indienne, permettent d'évoquer le règne et la personnalité des plus grands monarques de la dynastie.

Un petit groupe de sculptures vient ensuite illustrer les antécédents stylistiques et iconographiques dont l'art gupta est issu, et qui plongent leurs racines dans l'art robuste et profondément éclectique des Grands Kushâna (Ier – IIIe siècle).

Les grands foyers artistiques que furent au Ve siècle Mathurâ et Sârnâth sont ensuite évoqués à travers un éblouissant ensemble de sculptures – bouddhiques, jaïnes et brahmaniques. Taillées dans le grès rose de Mathurâ ou le grès beige de Sârnâth, ces effigies divines, frémissantes d'intériorité et de spiritualité contenue, empreintes de grâce et d'une élégance hautaine, au modelé à la fois adouci et épuré, constituent la quintessence même du génie artistique gupta et un canon esthétique dont ne cesseront de se réclamer, au fil des siècles, nombre de courants artistiques ultérieurs. Divers éléments de décor architectural  permettent en outre d'évoquer le cadre dans lequel ces oeuvres d'art sacré prenaient place au sein des sanctuaires hindous et des monastères bouddhiques.

Participant souvent du décor des temples, les terres cuites gupta séduisent par leur fraîcheur et leur verve narrative, servies par une superbe facture. Elles illustrent une veine profane et spontanée, dont le répertoire emprunte aussi bien à la mythologie qu'au théâtre ou aux scènes de la vie quotidienne et offre un séduisant contrepoint au hiératisme et à la grandeur des images de culte.

La dernière partie de l'exposition introduit à l'art de quelques grands sites régionaux – tels Bhumârâ, Deogarh, Nâchnâ Kuthâra et Shâmalâjî – et permet d'appréhender l'esthétique gupta dans toute sa diversité et ses particularismes régionaux aux Ve et VIe siècles.

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