Madame de Pompadour et les Arts

Du 14 février 2002 Au 19 mai 2002
Musée des châteaux de Versailles et de Trianon
Description


Cette exposition est organisée par la Réunion des musées
nationaux et l’Etablissement public du musée et du domaine
national de Versailles, grâce au concours de Chronopost International,
Swarovski et VINCI, avec la collaboration de la Société
des Amis de Versailles et le partenariat média de Radio Classique
et de Madame Figaro.

Elle sera ensuite présentée à la Kunsthalle de
Munich, du 14 juin au 15 septembre 2002, grâce au
concours de l’Hypo-Kulturstiftung, puis à la National Gallery
de Londres, du 16 octobre 2002 au 12 janvier 2003.

Combien de livres ont été écrits sur Madame de Pompadour
(1721-1764), sur son ascension à la cour, son rôle politique
et son influence pendant le règne de Louis XV, sans qu’aucun
n’ait réellement cherché à connaître la
femme et à cerner ses goûts personnels. Estompée par
le monde de Versailles et par toute une littérature qui en a fait,
surtout au XIXe siècle, la favorite romanesque et calculatrice
s’employant à promouvoir l’art rocaille, sa véritable
personnalité artistique s’est peu à peu fondue dans
la légende.

En réunissant, pour la première fois, presque tous les
portraits de la marquise peints par Nattier, Boucher, Liotard, Carle Van
Loo et Drouais, et en les confrontant à plus de cent cinquante
œuvres d’art, tableaux, dessins, sculptures, meubles, objets
précieux et textiles lui ayant appartenu, l’exposition au
château de Versailles éclaire d’un jour nouveau la personnalité
de cette femme d’exception. Elle montre que la maîtresse du
Roi s’était attachée à utiliser son image peinte
ou gravée à des fins de propagande politique. Elle permet
également de mesurer combien son goût artistique, modelé
par des amateurs aussi prestigieux que le financier Paris de Montmartel
ou le surintendant des Bâtiments Lenormant de Tournehem, évolua
au fil des ans et ne fut pas insensible, sous l’influence de son
frère le marquis de Marigny, aux sentiments du néoclassicisme
naissant.

La mise en scène permet de comprendre ce que la présence
de tel tableau religieux ou galant, de telle sculpture ou de tel meuble
somptueux dans les appartements de la favorite pouvait signifier aux yeux
de ses contemporains. A l’aide d’objets aussi divers qu’un
tableau de Chardin ou de Greuze, un bureau en laque de B.V.R.B (Bernard
Van Risen Burgh) ou un poivrier en or, l’exposition révèle
aussi ce que fut le goût vraiment personnel de la marquise. Pendant
trois mois revivront ainsi à Versailles les atmosphères
que Madame de Pompadour s’était appliquée à
créer.

Son premier appartement de l’attique nord récemment restauré
sera rouvert à la visite dans le cadre de l’exposition.