Rodin en 1900

Le Pavillon de l'Alma

Du 14 mars 2001 Au 15 juillet 2001
Musée du Luxembourg
Description

Exposition organisée par le musée Rodin, la Réunion des musées nationaux, avec la participation du Sénat et le soutien de Tokyo Shimbun.

En 1900, Rodin a soixante ans. La majeure partie de son œuvre est derrière lui, et, pour la première fois, il la présente à Paris dans le cadre d’une exposition personnelle qui a lieu, en marge de l’Exposition universelle, dans un pavillon construit spécialement pour cela, place de l’Alma. Cette exposition lui confère, aux yeux de toute l’Europe, une position dominante dans le monde artistique.

Elle rassemble 168 sculptures, une cinquantaine de dessins et autant de photographies. On en connaît le contenu grâce au catalogue publié pour l’occasion et à une série de photographies anciennes, éléments de base qu’il faut compléter, bien entendu, par des recherches dans les archives du musée et à travers la presse contemporaine.

Pour les sculptures, il s’agit tout d’abord des principales œuvres de l’artiste : L’Homme au nez cassé, L’Age d’airain, Eve, L’Eternel Printemps, les Monuments aux Bourgeois de Calais, à Balzac, à Victor Hugo… que domine La Porte de l’Enfer, présentée pour la première fois au public, alors que la commande remontait à 1880. Rodin montre également de nombreuses études de nus féminins (Femme accroupie, Cybèle, La Douleur…) et des œuvres où se reflètent ses recherches les plus personnelles, notamment des assemblages tels La Vague, L’Ecclésiaste, les Trois Faunesses… Les œuvres de petite dimension sont fixées sur des colonnes ou des gaines en plâtre dont Rodin s’est procuré tout un stock qui lui permet de résoudre le problème des socles. Enfin une série de bustes (marbres, bronzes et plâtres) rappelle l’importance de son travail dans ce domaine.

L’image de Rodin que donne cette exposition a l’avantage d’être celle qu’il voulut offrir de lui-même. C’est une image très complète puisque pratiquement tout son œuvre sculpté était présenté en 1900, mais sans doute surprenante, les petits plâtres et les assemblages étant inconnus du grand public. L’exposition met ainsi en valeur le caractère novateur du travail de Rodin, la volonté de réduction à l’essentiel qui le caractérise, la façon dont, allant bien au-delà du modelage, l’artiste intègre dans ses procédés de création des pratiques telles que le fragment, le multiple ou l’agrandissement.