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L’art brut vu par ses collectionneurs : un kaléidoscope d’histoires singulières

Bruno Decharme et Barbara Safarova
GrandPalaisRmn, 2025

Bruno Decharme et Barbara Safarova dans l'exposition Art Brut au Grand Palais

Bruno Decharme a réuni l’une des plus grandes collections d’Art Brut. Avec Barbara Safarova, il présente au Grand Palais plus de 400 œuvres offertes au Centre Pompidou, pour une exposition qui promet "une rencontre avec soi-même".

Une collection monumentale, un choix sensible 

Parmi les mille pièces données par Bruno Decharme, 400 ont été sélectionnées pour l’exposition. "Nous avons choisi un ensemble représentatif d’œuvres qui couvre le champ de l’art brut, tant historique que géographique", explique-t-il. Le visiteur y croise des figures majeures comme Aloïse Corbaz, Adolf Wölfli, Jeanne Tripier, Henry Darger, Augustin Lesage. Il découvre aussi une scène contemporaine encore méconnue.

Un parcours par affinités plutôt que par époques

Pas de déroulé chronologique ici. Barbara Safarova, co-commissaire de l’exposition, revendique une approche plus libre : "Nous avons préféré créer des familles d’œuvres par affinités électives, en fonction de nos questionnements de collectionneurs et de chercheurs." Résultat : un parcours thématique, vivant, où les œuvres se répondent en écho autour de grandes interrogations humaines. 

Un art des marges, une lecture du monde à part 

"L’art brut est un outil pour penser les marges, les pas de côté", résume Bruno Decharme. Ces artistes, souvent autodidactes, parfois isolés ou marginalisés, inventent des langages, réinventent la science ou l’histoire, détournent les signes culturels plutôt que de les reproduire. Ils ne partagent pas une culture ou une tradition commune, mais une puissante liberté de création. 

Des liens avec l’art dit "culturel" ? Plutôt des échos universels 

Si l’exposition ne cherche pas à tracer de filiation directe avec les courants artistiques officiels, elle met en lumière des préoccupations partagées : la quête de sens, la foi, la mort, la paix, la mémoire… Autant de questions universelles, abordées de manière radicalement différente par ces artistes hors normes.

Un art profondément humain et accessible à tous

Loin d’un art élitiste, l’art brut touche par sa sincérité, son intensité, sa vitalité. "Il témoigne d’une forme de renaissance, de victoire sur les difficultés de la vie", affirment les commissaires. Ces œuvres de "l’homme du commun à l’ouvrage", pour reprendre les mots de Jean Dubuffet, parlent à toutes et à tous. Pas besoin de clés savantes pour ressentir leur force.

À retenir

  • 1000 œuvres données par Bruno Decharme au Centre Pompidou dont 400 sont à découvrir dans l'exposition
  • Un parcours non chronologique, mais thématique, inspiré des affinités des collectionneurs
  • Des œuvres qui interrogent le monde avec puissance et singularité
  • Un art accessible, loin des conventions, profondément humain

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