Cet été, retrouvez les podcasts autour de nos dernières expositions. Au programme de cette session de rattrapage, deux conférences sur l'influence de la photographie de Seydou Keïta !
Au delà de leurs valeurs esthétiques indéniables, les photographies de Seydou Keïta témoignent des changements profonds d’une société malienne à l’aube de l’indépendance. Inventeur de nouveaux codes à travers le port d’accessoires et la pose de trois quarts, le photographe malien affranchit ses modèles de la représentation ethnographique de l’homme africain.
Fait de couleurs vives et de motifs complexes, le wax, ce tissu décoratif typiquement africain, occupe une place de choix dans les clichés de Keïta. En superposant les imprimés des vêtements aux décors de ses fonds, il a su créer des images hypnotiques d’une rare beauté.
Si les photos de Keïta ont par essence une dimension vintage par l’utilisation du noir et blanc et l’esthétique historiquement marquée qui s’en dégage, cet aspect est renforcé par la présence de tout un panel d’accessoires que le photographe malien utilise dans un souci de mise en scène et de sublimation de ses modèles.
En 1998, André Magnin immortalise une séance photo de Seydou Keïta pour Harper’s Bazaar et Tati. A cette occasion, le galeriste interroge l'artiste sur ses débuts, à Bamako, en 1945, mais aussi sur sa technique ou ses fonds, devenus des symboles emblématiques de son travail.