Dans les années 1940, Mexico devient une destination privilégiée pour les artistes européens cherchant à fuir les persécutions politiques qui frappent alors l’Europe.
17 janvier 2017
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La plupart d’entre eux vont y rester durant la Seconde Guerre mondiale : Wolfgang Paalen, Alice Rahon, Eva Sulzer, Kati et José Horna, Juan Larrea, Benjamin Péret, Remedios Varo, Leonora Carrington, Luis Buñuel… Le berceau des civilisations préhispaniques devient une patrie mythique pour les surréalistes qui se sont rendus là dans l’espoir d’une révélation. Pourtant, les Mexicains ne constitueront pas un véritable groupe surréaliste.
L’attrait exotique du Mexique et les perspectives artistiques qu’offre le pays n’échappent pas à Antonin Artaud et André Breton lors de leur séjour à Mexico quelques années auparavant. Ils y trouvent un lieu propice à la poursuite de l’oeuvre surréaliste. En 1940, l’Exposition internationale du surréalisme est organisée à la galerie d’Art mexicain : des oeuvres des surréalistes européens côtoient des pièces préhispaniques et des oeuvres d’artistes mexicains de l’époque, composant, selon certains spécialistes, un ensemble trop hétérogène pour être cohérent. Ce mélange de valeurs esthétiques constitue cependant une source d’inspiration pour les artistes, qui n’hésitent pas à hybrider les concepts originaux et à y incorporer des éléments d’art précolombien et de cultures d’autres latitudes. Hybridation qui les fait converger vers le langage surréaliste, mais réinterprété selon leur propre culture mexicaine.
Elle a en outre travaillé pour le théâtre (Le Ballet Orion, en 1946) et le cinéma (Les Magiciens, avec Edward Fitzgerald). Elle a vécu quarante ans au Mexique, jusqu’à sa mort en 1987.
Arielle Dombasle, marraine de l’exposition, nous invite à découvrir la force et la diversité des artistes mexicains de 1900 à 1950. Du pays de son enfance, elle dit qu’il est « le pays du surréalisme, de l’imaginaire et du mystère par excellence ».
L'engouement français pour l'art haïtien à la fin des années 1940 est pour beaucoup lié à la visite du pays par André Breton, qui en ramène, fasciné, de nombreuses œuvres et impressions.