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Jean Tinguely : quand les “anti-machines” prennent vie au Grand Palais

Vue de l'oeuvre "L'enfer, un petit début" de Jean Tinguely
Adagp, Paris, 2025. Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacques Faujour/Dist. GrandPalaisRmn

Jean Tinguely, L’Enfer, un petit début, 1984, métal, objets et matériaux divers, moteurs électriques, 370 × 920 × 700 cm, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris.

Au Grand Palais, les célèbres machines animées et sonores de Jean Tinguely se mettent en mouvement. Un moment rare, spectaculaire et joyeusement subversif à découvrir dans l’exposition Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten cet automne.

Le Grand Palais en mouvement 

L’exposition consacrée à Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely et Pontus Hulten au Grand Palais vous donne l’opportunité de découvrir un pan fascinant de l’œuvre de Tinguely : ses machines animées. Grâce à la richesse des collections du Centre Pompidou et à des prêts exceptionnels venus de France et de l’étranger, ces sculptures retrouvent aujourd’hui leur souffle mécanique.

Vue des machines animées de Tinguely
Didier Plowy, GrandPalaisRmn 2025

Des machines inutiles et cocasses…. 

Dès les années 1950, Jean Tinguely, artiste-mécanicien, un peu magicien, crée des œuvres-machines aux mouvements loufoques, à partir des rebuts de la société. Rouages, manivelles, roues, ressorts : tout s’anime, cliquette, grince, vibre. 

Ces œuvres plus ou moins autodestructrices et ”inutiles” ne produisent rien, sinon de la surprise et du rire. Et c’est voulu ! Avec ces "anti-machines" Tinguely tourne en dérision la société industrielle et sa fascination pour le progrès technologique.

Machine de Jean Tinguely, Rotozaza I
Didier Plowy, GrandPalaisRmn 2025 © Adagp, Paris

Jean Tinguely, Rotozaza I, 1967, métal, bois, moteurs, transformateurs et ballons, 200 x 350 x 400 cm, achat du Fonds national d’art contemporain, 1988, attribution au mac (musée d’art Contemporain), Marseille, 2008

… Pour rire et réfléchir 

L’artiste suisse revendique un art accessible à tous. Un art qui ne s’explique pas mais qui se vit, se ressent. Son souhait ? Amener chacun à "se débrouiller" face à l’œuvre, sans explications. Une façon de pouvoir interagir avec elles et de se les approprier librement. Alors ses machines invitent le public à s’approcher, à écouter, à se laisser porter par un ballet sonore imprévisible. Elles sont à la fois drôles et profondes : derrière leur mécanique brinquebalante se cache une critique du rythme effréné du monde moderne. 

Car pour Tinguely, l’art sert aussi à exprimer l’absurdité du monde moderne. Ses machines détraquées et ferraillées sont une critique de la soumission de l’Homme à la machine à l’ère de la consommation. À la manière des horloges, le bruit inhérent à ses sculptures cinétiques traduit le temps qui passe.

Alors, ne tardez plus ! Au Grand Palais, les machines de Tinguely  reprennent vie, et avec elles, l’esprit libre et frondeur de leur créateur. 

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