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De l’écoute des esprits à la peinture visionnaire, l’art brut explore l’invisible. Focus sur l'œuvre fascinante d’Augustin Lesage, médium et mineur devenu artiste guidé par l’au-delà.
Le spiritisme hante les marges de l’histoire de l’art. Depuis le milieu du 19e siècle, des créateurs issus de multiples pays affirment recevoir leurs œuvres comme des transmissions venues d’un ailleurs : un monde invisible, peuplé d’âmes, d’esprits, de guides. Cette veine mystique, aussi métaphysique qu’artistique, interroge les frontières entre le conscient et l’inconscient, le réel et l’imaginaire.
Loin des académismes, ces œuvres jaillissent souvent dans une forme de transe ou de dictée intérieure. Le surréalisme ne s’y est pas trompé : au 19e siècle, André Breton lui-même s’enthousiasme pour ces créations dans lesquelles le contrôle du geste s’efface devant la puissance de l’intuition.
Augustin Lesage, Sans titre, 1927, Huile sur toile, 140 x 109,4 cm, ART BRUT / donation Bruno Decharme en 2021
"Un jour, tu seras peintre !" C’est par cette injonction, entendue au fond de la mine en 1911, que commence le destin hors norme d’Augustin Lesage. Ouvrier du Nord de la France, il se découvre alors médium et se plonge dans le spiritisme aux côtés d’Ambroise Leconte. Ensemble, ils fondent un Institut des forces psychosiques et reçoivent des dizaines de personnes chaque jour pour des soins énergétiques… jusqu’à se retrouver devant les tribunaux pour pratique illégale de la médecine.
Mais c’est la peinture qui devient le véritable canal de sa connexion avec l’au-delà. Dès 1913, il réalise une première œuvre monumentale, entièrement dictée selon lui par des figures tutélaires : Léonard de Vinci, Apollonius de Tyane ou encore sa jeune sœur décédée. Il peint sans intention consciente, suivant uniquement les instructions de ses guides, refusant même de signer ses toiles durant des années.
Sa fascination pour l’Égypte ancienne, nourrie par sa rencontre avec l’égyptologue Alexandre Moret, s’incarne dans des compositions symétriques, architecturées, quasi sacrées. Devenu peintre à plein temps à partir de 1923, Lesage vend ses œuvres au prix d’un salaire ouvrier, loin des logiques du marché. Son art attire néanmoins l’attention des surréalistes, dont André Breton, qui voit en lui une figure majeure de la création médiumnique.
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Fleury Joseph CRÉPIN, 1941, sans titre, huile sur toile, 61 x 89 cm (élément central), ART BRUT / donation Bruno Decharme en 2021
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