Icône de la photographie contemporaine, Nan Goldin s’expose comme cinéaste. Le Grand Palais présente la première rétrospective en France de ses vidéos et diaporamas, que l’artiste qualifie de “films composés de photos”. Un voyage intime au cœur de sa vie, de ses amitiés, de ses amours, de ses combats.
Nan Goldin (née en 1953, Washington D.C.) est reconnue comme une artiste majeure ayant révolutionné la photographie contemporaine et la culture visuelle de notre époque.
De 1979 à nos jours, elle a réalisé de nombreux diaporamas à partir des milliers de photographies qu’elle a prises de son quotidien avec ses proches, de leur intimité et d’évènements familiaux. Elle élabore les récits à partir de sa propre expérience et aborde autant de thèmes que l’enfance, le genre, la violence ou la dépendance aux drogues. Crues et intimes, les histoires qu’elle donne à voir prennent la dimension de contes universels sur l’amour et la perte.
Au Grand Palais, l’exposition se déploie au sein de pavillons conçus par l’architecte Hala Wardé. Chaque pavillon est pensé en fonction de l’œuvre qu’il accueille ; ensemble, ils forment un village. Celui-ci s’étend à la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière, où est présentée l’installation conçue pour cet espace en 2004 dans le cadre du Festival d’Automne, Sisters, Saints, Sibyls.
L'exposition rassemble six œuvres majeures qui retracent cinquante ans de création : The Ballad of Sexual Dependency (1981-2022), sa pièce maîtresse ; The Other Side (1992-2021), un hommage à son entourage trans photographié entre 1972 et 2010 ; Sisters, Saints, Sibyls (2004-2022), un témoignage sur le traumatisme des familles et le tabou du suicide ; Memory Lost (2019-2021), un voyage claustrophobe à travers le sevrage de la drogue ; Sirens (2019-2020), une plongée dans l’extase de la drogue ; et Stendhal Syndrome (2024), une œuvre inspirée de six mythes des Métamorphoses d’Ovide, qui explore ce trouble décrit par Stendhal comme une perte de connaissance face à la beauté écrasante de l’art.
Si le titre de l’exposition This Will Not End Well peut sembler sombre et inquiétant, il est également rempli d’ironie et d’émotion. Selon Fredrik Liew, il reflète “la joie de vivre inébranlable qui caractérise Nan Goldin”.
Après Stockholm, Amsterdam, Berlin et Milan, l’exposition investit aujourd’hui le Grand Palais et la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière, à Paris, pour offrir une immersion unique dans l’univers intime, bouleversant et profondément humain de Nan Goldin.
L’exposition est organisée par le Moderna Museet, Stockholm, en collaboration avec le GrandPalaisRmn, Paris et l’hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, le Stedejlik Museum, Amsterdam, la Neue Nationalgalerie, Berlin et le Pirelli HangarBicocca, Milan.
Commissariat
Fredrik Liew - Directeur des expositions et des collections, conservateur en chef au Moderna Museet à Stockholm
Commissaire associée pour la présentation à Paris : Barbara Kroher - Responsable de la programmation des expositions au GrandPalaisRmn
Scénographie : Hala Wardé, HW architecture
La scénographie de l’exposition est soutenue par Kvadrat et Sahco.
Du mardi au dimanche de 10h à 19h30
Nocturne le vendredi jusqu’à 22h
Salon d'Honneur
Réservation conseillée
Les œuvres de l’exposition traitent du suicide, des violences domestiques, de la consommation de drogues et de la sexualité.
L’œuvre Sisters, Saints, Sibyls est présentée dans la Chapelle Saint-Louis de la Pitié-Salpêtrière.
Plus d'informations
Accès : 7 Avenue Winston Churchill, 75008 Paris
Nef - Entrée Gabrielle Chanel
Accès Chapelle Saint-Louis de la Pitié Salpêtrière
Entrée par le 47 boulevard de l’hôpital, 75013 Paris
Horaires : Du mardi au samedi, de 16h à 20h Le dimanche, de 11h à 19h Nocturne le vendredi jusqu'à 22h
Accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles.
Tarifs
Plein tarif : 17 €
Tarif réduit : 13 € Titulaires de l'Abonnement, 18-25 ans, étudiants jusqu'à 30 ans inclus, familles nombreuses
Gratuit - 18 ans, demandeurs d'emploi, visiteurs en situation de handicap, Pass GrandPalais...