Hergé, fin portraitiste
Hergé, fin portraitiste
Les planches crayonnées témoignent de la grande maîtrise d’Hergé de l’art du portrait. Il se concentre sur ses personnages et son coup de crayon devient magique. C’est en examinant, de près ou de loin, les portraits réalisés par Hergé que l’on se rend compte à quel point il dessine bien. Sa sensibilité, son feeling, son expertise du genre font merveille. Il observe et reproduit, souvent d’après nature (les autres posent pour lui), et le résultat est magistral. Si la bande dessinée fut longtemps considérée comme un art mineur, ce sont des personnalités comme Hergé qui ont fait en sorte de la propulser vers des sommets artistiques inégalés. Certains croquis à la mine de plomb du capitaine Haddock, de Tintin ou de Tournesol, par exemple, nous renvoient, par leur complexité, leur turbulence savante, leur justesse de ton, à des exercices de style qui n’ont rien à envier à Dürer, Holbein, Vinci ou Ingres...